La semaine dernière, le CAC40 testait une nouvelle fois la zone de support des 5 100 points.
Il avait bien rebondi la semaine précédente – encore sur le support des 5 100 points – pour aller clôturer un gap laissé ouvert à 5 200 points, mais je n’étais pas optimiste. « Personnellement, vu la façon dont le mouvement de clôture du gap à 5 200 points a été mené (de manière uniquement technique et algorithmique), je pense que le CAC se trouve dans une situation de plus en plus risquée », écrivais-je en effet dans ces colonnes il y a deux semaines.
« Je trouve les bulls un peu trop en retrait dans leur défense des supports, ce qui n’augure rien de bon à mon sens […] Dans ces conditions, je n’hésiterai probablement pas à couvrir un portefeuille orienté CAC40 avec des instruments comme le BX4. Quitte à revendre rapidement la couverture en cas de rebond », ajoutais-je.
Avec un peu de recul, ce n’étais pas une mauvaise idée. En effet, le support des 5 100 points a craqué, puis le CAC a dévissé jusqu’à 4 925 points hier… avant de se reprendre et de clôturer en hausse de 1,6%. Cela représente 2,2% de volatilité en intraday, ce qui est considérable.
Les marchés sont actuellement survoltés, à l’image du Nasdaq100, capable de perdre 4% sur une seule séance et de les reprendre dès le lendemain. La même fébrilité exacerbée touche aussi – et surtout – les valeurs qui publient leurs comptes trimestriels, à l’image d’Atos (FR0000051732-ATO), de Sopra Steria (FR0000050809-SOP), de Bayer (DE000BAY0017-BAYN), de Bouygues (FR0000120503-EN) ou encore de Caterpillar (US1491231015-CAT). Autant de sociétés qui comme vous le rappelait Philippe Béchade avant-hier essuient des claques magistrales à la moindre déception (et parfois même en publiant simplement des comptes en accord avec les attentes du consensus).
Bref, c’est « chaud brûlant » et cela risque de le rester encore un moment d’ici à ce que le marché recouvre un peu de visibilité. Sans doute une fois que les négociations relatives au Brexit auront avancé et que les élections américaines de mi-mandat seront derrière nous.
Or, quand la soupe est brûlante, on la laisse refroidir avant d’y goûter… En matière de trading, c’est peu ou prou la même chose, en tout cas à court terme pour le CAC.
▶ Restez au chaud sous la couverture BX4 !
Dans ce contexte, si vous avez opté pour une prise de couverture la semaine dernière, je vous invite à rester bien au chaud sous cette couverture BX4, en attendant que la situation se décante… et tout en sachant que le marché peut fortement décaler à la hausse ou à la baisse à la moindre nouvelle (Brexit, Italie…).
Avec Philippe Béchade, encore lui, c’est du reste ce que nous avons fait dans Béchade Confidentiel : dans une optique de moyen/long terme, nous avons initié une position vendeuse sur le CAC, à l’aide de BX4 donc, dès le 23 mai dernier.
Celle-ci correspond à une vente à découvert (VAD) de l’indice vedette à 5 580 points, c’est-à-dire pratiquement au « top » qu’il a touché cette année, juste avant le début de sa consolidation.
En l’état actuel, tout porte désormais à croire que le CAC risque de continuer à tanguer, c’est pourquoi je me garderai cette fois de faire un pronostic et vous propose deux cadrages. Un de très long terme (trimestriel) et l’autre de très court terme (deux heures).
Sur une vue de très long terme, il apparaît que l’indice est en train de tester (la pastille verte) l’oblique de très long terme (les doubles segments rouges et « O TLT »). Dès lors, à la moindre bonne nouvelle, les acheteurs auront un appui pour au moins stopper la baisse.
À très court terme maintenant, le CAC devrait essayer de défendre les 4 950 points, ce qui correspond au support (le segment vert). C’est une zone de support correspondant à la projection de l’amplitude (les flèches oranges) travaillée par les algorithmes :
Tant que le canal baissier bleu est actif, on reste baissier (et couvert si vous avez pris vos dispositions).
En toute logique, je pense que le plus sage est de garder la couverture sur le CAC40, si tant est bien sûr que vous l’ayez. Pas la peine en effet de faire de l’analyse technique, ni de prendre de risques inutiles tant que les dossiers chauds restent en suspens. Étant entendu qu’ils peuvent tout faire basculer, de surcroît sans crier gare…
Bon week-end,
Gilles
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