Semaine pour le moins compliquée pour le CAC40, qui lâche encore 1,2% au moment où j’écris ces lignes, peu après l’ouverture. Retombé à 4 973 points, l’indice phare accuse une baisse hebdomadaire de près de 2,2%. Symptomatique de la déprime du moment est le cas de Valeo (FR0013176526-FR), qui ne fait plus rêver personne depuis de longs mois et s’effondre de près de 18% après un nouvel avertissement sur résultats (à la fois sur le chiffre d’affaires et la marge opérationnelle).
« Toutes les conditions semblent maintenant réunies pour qu’une correction d’une ampleur inédite s’enclenche à l’échelle planétaire », prophétisait hier mon confrère Philippe Béchade dans ces colonnes. Quant à « l’effet Draghi », il sera finalement retombé comme un soufflé : le président de la BCE, coutumier des déclarations de nature à rassurer les investisseurs et grand chantre de l’hyperflexibilité monétaire, n’a pas pu apaiser les tensions.
Rien ne semble pouvoir endiguer la séquence baissière et la fébrilité est criante. Tensions entre Rome et Bruxelles ; tractations éprouvantes quant à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, un processus au (très) long cours qui, comme en a témoigné la démonstration de force dans les rues de Londres le week-end dernier, semble trop lourd à supporter pour des millions de Britanniques ; imminence des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, avec des opposants célèbres à Donald Trump visés par des colis suspects ; affaire Khashoggi et bien sûr guerre commerciale : les facteurs anxiogènes ne manquent pas, il est vrai.
Un autre de mes confrères, Eric Lewin, s’est de son côté ému du sort réservé aux small et mid caps, particulièrement chahutées ces dernières semaines, avec des gérants aux abonnés absents et une défiance aussi exacerbée qu’irrationnelle. D’une façon plus générale, les valeurs dites « de croissance », c’est-à-dire les principaux moteurs de la hausse qu’ont connu tous les marchés actions du monde depuis de longs mois, sont à présent boudées au profit de valeurs dites « value », décotées et dont les ratios financiers sont devenus plus attractifs, a-t-il observé dans le dernier numéro de la Lettre PEA (si vous souhaitez profiter de ses conseils dans cette publication dédiée aux valeurs du CAC40 et du SBF120, cliquez ici).
▶ Des raisons d’espérer…
Pour autant, et il en sera toujours ainsi, y compris dans des marchés qui semblent moribonds, il reste des opportunités ! De belles sociétés, souvent petites, délaissées par les gérants, ignorées par une communauté financière encline à ne pas regarder les maquis et à ne croire qu’aux grands arbres, mais qui peuvent se prévaloir d’une structure financière solide, de ratios séduisants, d’une belle liquidité et sont dirigées par un management sérieux…
Ces quatre critères sont essentiels, incontournables même aux yeux d’Eric Lewin, qui vient de lancer un nouveau service dédié aux valeurs qui cotent entre quelques centimes et 5€ : les penny stocks. Et dans ce marché quelque peu… orageux, c’est peut-être vers lui qu’il faut se tourner (pour vous abonner à La Stratégie 1000%, cliquez ici).