Les marchés désormais dans l’expectative…
Après la salve de publication des résultats d’entreprises au 3ème trimestre qui ont laissé, pour la plupart, un avis plus que mitigé aux investisseurs, le marché est en manque de signal.
L’attention des opérateurs se focalise donc désormais sur les prochains plans d’action des Banques centrales. Les questions qui intéressent les marchés sont à présent les suivantes :
- Y aura-t-il, ou pas, une hausse des taux monétaires de la FED, aux États-Unis ?
- En Europe, à quel point, le degré de « politique monétaire accommodante » de la BCE, va-t-il passer à un niveau supérieur ?
On prendra garde à l’effet « porte de saloon » entre ces deux échéances à venir.
Pour ma part, en ces temps incertains, je continue à prôner la même stratégie dont je vous faisais part il y a presque un mois déjà et qui consistait à rester à l’écart de l’indice parisien.
CAC 40 : une forte volatilité… mais sans réelle tendance
En parcourant de nouveau cette analyse, je m’aperçois d’ailleurs qu’à l’époque le CAC cotait 4&nbsap;855 points et qu’au moment où j’écris ces lignes, il affiche 4 865 pts au compteur.
Donc – chance ou pas – mon diagnostic qui anticipait, pour le CAC, une forte volatilité dépourvue de toute tendance et qui vous conseillait de l’exploiter semble, pour l’instant, parfaitement confirmé, ou, à tout le moins, toujours d’actualité.
À présent, même si les marchés sont dans l’expectative, ce n’est pas une raison pour s’endormir… Au contraire, il faut profiter de ce bref moment de respiration pour se préparer au prochain mouvement à venir.
Ce pourquoi je vous propose aujourd’hui une analyse un peu décalée, mobilisant le Russell 2000, un indice Américains regroupant des Mid & Small Caps.
Pourquoi s’intéresser à cet indice ? Car il est moins soumis aux affres des algorithmes qui pullulent désormais sur les indices phares de la planète… et qu’il est donc sans doute un des signaux les plus précurseurs que pourra nous donner le marché.
La fin de l’inertie haussière des marchés ?
Sur cet indice la configuration graphique est claire. On y voit un grand canal haussier (gris) débutant en 2009 dont le support (segment vert oblique) a récemment été attaqué par deux fois.
Vous remarquerez que, même dans le dernier mouvement de hausse de l’indicateur de momentum (Stochastique Momentum Index – SMI), les prix n’arrivent pas à décoller.
C’est ce que j’ai mis en évidence dans l’encart sur le graphe.
En clair, sur le plan technique : si l’indicateur du momentum est haussier et que les prix sont à la peine, alors c’est que justement il n’y a pas (ou plus) d’inertie haussière pour soutenir les cours.
Autrement dit, au prochain retournement baissier du SMI, les prix auront une bien plus forte probabilité d’accélérer à la baisse qu’à la hausse.
Il y a donc bel et bien un risque qu’ils cassent le support du canal haussier, en place depuis 2009.
C’est bien sûr le genre de signal qui marquerait la fin de l’actuelle « temporisation » du marché et la reprise d’hostilités bien plus intéressantes à exploiter – pourvu que l’on se positionne dans le bon sens.
D’où l’intérêt de surveiller de très près la validation (ou pas) de ce signal.
Bons trades,
Gilles,