Après un peu plus de 10% de repli à l’ouverture, les indices US n’effacent pour l’instant (et espérons « en définitive » que leurs gains de vendredi (dont les 3/4 engrangés au cours des 20 dernières minutes).
Le CAC40 est tombé à 3.630 (-12%), c’est à dire au plus bas depuis mi-juin 2013 (oui, 7 années de hausse effacées en 3 semaines, c’est du jamais vu, même en 1987) et sa remontée amorcée depuis 15H pourrait permettre de sauver le palier des 3.800Pts, c’est à dire un ratio de retracement assez classique de -38%.
La barre des -40% avait été allègrement enfoncée peu avant l’ouverture de Wall Street.
Le « VIX » a fait une nouvelle embardée de +30% à l’ouverture de New York, jusque vers 76, son score de « panique » le plus élevé depuis fin octobre 2008, et semble avoir du mal à se détendre malgré la communication assez claire des banques centrales en matière de soutien aux entreprises.
Wall Street serait certainement un peu plus rassuré si le Congrès votait dans l’urgence un amendement autorisant la FED a acheter des ETF « actions » comme la BoJ (Bank of Japan)… laquelle s’est engagée à employer des moyens « sans précédent » pour endiguer la panique financière: ce discours semble avoir été jugé crédible puisque Tokyo n’a perdu que -2,5% ce lundi matin.
La coordination entre les banques centrales mondiales s’organise, les marchés restent dans l’attente d’annonces prouvant que les mesures de soutien seront mondiales, « no limit » en termes de liquidités, et sans horizon de temps.
C’est une réponse nécessaire, mais cela signifie qu’il n’y a plus de « marché » et que toute le modèle post-1987 est à réinventer.