La fusion à 4,3 Mds€ entre CaixaBank et Bankia est donc actée (le suspense était infime) et elle donne naissance à la première banque d’Espagne par la masse des actifs gérés, évalués à 665 Mds€ (plus que Santander ou BBVA).
Une nouvelle entité regroupant les deux structures sera cotée : les actionnaire de « Caixa » en recevront 75%, ceux de Bankia 25%.
L’état espagnol était le 1er actionnaire de Bankia avec 61,8% du capital, il détiendra un peu plus de 11% du nouvel ensemble.
Celui-ci comptera 51 000 salariés mais d’ores et déjà, les analystes et les rédactions de la presse financière estiment que la fusion pourrait entraîner 8 000 suppressions de postes « en doublon » (environ 17% des effectifs), et une réduction de 20% à terme n’est pas à exclure dans le cadre d’un futur plan d' »optimisation des ressources ».
Il est beaucoup question de la concentration du secteur bancaire en Europe ces prochains mois : alors que le Covid va entraîner la suppression de millions d’emplois dans l’UE en 2020 et que le tiers sera peut-être réembauché en 2021, une norme de 20% de suppression de postes en cas de fusions bancaires à grande échelle (une récente rumeur concernait UBS et Crédit Suisse) dans un secteur pesant plusieurs millions d’emplois en Europe générerait une explosion du chômage.