Les commentaires trimestriels de Caterpillar (US1491231015 CAT) sur l’activité mondiale sont toujours éclairants.
Non pas que les engins de chantier constituent une part majeure de l’économie mondiale… mais ils sont le meilleur reflet de la conjoncture « réelle », pas de celle qui agrège l’activité des secteurs liés à l’économie financiarisée (économie de « bulle ») et qui permet aux magiciens de la statistique de produire des chiffres de croissance étourdissants alors que tous les voyants passent au rouge.
Caterpillar constate donc que la croissance économique mondiale faiblit et qu’une sévère récession affecte le secteur minier. Les ventes d’engins liées à la construction en Chine et le Brésil se contractent. Partout où l’activité est liée au secteur pétrolier, c’est la déprime mais l’Europe – quoiqu’en repli – résiste un peu mieux que prévu aux turbulences grecques.
Au global, l’économie mondiale reste relativement stagnante
En Chine, la baisse des ventes dédiés la construction résidentielle devrait se poursuivre.
Au Japon, c’est l’effet devise négatif qui affecte les résultats.
L’activité minière décline partout, aussi bien en Asie et Asie du Sud-Est qu’en Amérique du Sud.
En Amérique du Nord, la contraction des ventes s’accélère au Texas et dans tous les Etats dont le shale oil constituait le moteur quasi-unique de la croissance.
Caterpillar ne manquera pas de faire oublier tous ces désagréments (et le recul de 2% de son chiffre d’affaires à 49 Mds$) par des rachats massifs de titres : un programme de 1,5 Mds$ est déjà à l’œuvre pour 2015 mais cela fait « petit bras » à côté des 4,2 Mds$ de 2014.
Il va donc falloir que CAT mobilise toute sa trésorerie au second semestre pour assurer le maintien artificiel de son cours de bourse qui vient de passer dans le rouge sur l’année 2015 mercredi soir.
Rassurez-vous : envoyer le bulldozer financier pour aplanir les irrégularités conjoncturelles reste une « spécialité maison ».