Le 12 juin dernier, j’évoquais dans ces colonnes le programme de cession d’actifs annoncé par Casino (FR0000125585-CO). Nécessaire au regard de la dette de 6 Mds€ du distributeur, celui-ci prendra essentiellement la forme de ventes immobilières de magasins dans l’Hexagone. Portant sur un montant de 1,5 Md€ en France, il sera réalisé pour moitié cette année et pour moitié en 2019.
Il y a deux semaines, j’estimais que le titre était revenu sur des ratios attractifs avec par exemple un PER de 9, Toutefois, depuis cette date, le titre est désespérément stable, comme si les investisseurs le boudaient totalement…
Ils se demandent sans doute quels actifs seront vendus, sachant que le patrimoine immobilier du distributeur en France s’élève à environ 4 Mds€.
Des murs de Monoprix, des enseignes Casino, des galeries marchandes : il est vrai qu’à ce stade, toutes les options sont encore sur la table, y compris la cession de Via Varejo au Brésil, une opération annoncée depuis des mois et qui tarde à se concrétiser.
Mais tant que la dette sera à ce niveau, les investisseurs auront selon moi du mal à revenir sur le titre, en baisse tout de même de près de 34% depuis le début de l’année et de quelque 53% en trois ans.
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▶ Des initiatives pour contenir l’essor de l’e-commerce
Un repli conséquent par-delà le fait que la direction, visiblement soucieuse de montrer à la communauté financière que le secteur a encore du potentiel, multiplie les annonces. Parmi elles, l’inauguration vendredi dernier de deux boutiques Le Drugstore parisien, fruits d’un partenariat avec L’Oréal et qui mêlent produits de beauté et produits alimentaires. Fin avril, le distributeur avait également lancé Scan Express, une fonctionnalité de son application mobile Casino Max qui permet de réduire le temps de passage en caisse et qui sera déployée dans près de 200 enseignes Casino et Géant d’ici la fin du mois.
Je ne suis cependant pas certain que ces initiatives suffiront pour que le groupe retrouve le chemin d’une forte croissance. 2017 a été une année assez moyenne avec une croissance organique de 3,2% et de mon point de vue 2018 risque fort d’être un exercice plus quelconque encore tant les habitudes de consommation sont en train de changer, avec un e-commerce qui ne cesse de gagner des parts de marché.
Bien sûr, Casino a noué il y a quelques mois un partenariat avec Amazon, mettant son enseigne premium Monoprix sur la place de marché d’Amazon Prime Now, ce qui a fait de lui le tout premier distributeur français à nouer une alliance avec le géant américain du commerce électronique. Ce rapprochement est néanmoins difficile à jauger à ce stade, c’est pourquoi l’impact sur le cours est pour l’instant insignifiant…
Au bout du compte et du strict point de vue boursier, le titre n’est pas cher et offre un rendement de plus de 9%, mais cela ne suffit pas à provoquer sa hausse. Il me semble tout de même qu’il peut engranger une dizaine de pourcents, ne serait-ce que parce que l’action semble survendue.
Nous ne sommes cependant encore qu’au stade d’une reprise technique et il en faudrait beaucoup plus pour qu’elle rebondisse durablement…
Nexans, Iliad, Elior… Et si les entreprises cotées cessaient de formuler des objectifs chiffrés ?
1 commentaire
Bonjour
J avais l intention d acheter RALLYE de Naoury
10%……..!
mais ce n est peut être pas une bonne Idée à cause de Casino?????????
Merçi pour une réponse et Salutations