Lorsque j’ai débuté chez Euroland, début 2006, nous avions comme clients AUSY (FR0000072621 – OSI). Nous nous occupions alors de la relation investisseurs.
A l’époque, ce spécialiste du conseil en hautes technologies positionné notamment sur la R&D externalisée, réalisait un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 78 millions d’euros (mero), pour une rentabilité nette de l’ordre de 1%. Autant dire que c’était assez faible…
Mais une nouvelle équipe managériale vint aux commandes. Sous la houlette de Philippe Morsillo, le groupe a, depuis, radicalement changé. Croissance organique et croissance externe se sont mêlées pour faire d’AUSY l’un des leaders du secteur en France.
Le groupe compte maintenant 3 350 salariés et ses clients sont, par exemple, France Telecom, Thales, Amadeus ou encore la Société Générale : de grands noms, dans des domaines d’activités assez diversifiés. L’Aéronautique représente 25% du chiffre d’affaires, devant les Télécoms avec 23% ou encore les Services qui pèsent 19% ou la banque-assurance avec 17%.
Rien que sur le premier trimestre, le chiffre d’affaires du groupe a bondi de 45,7% à 139,7 mero, avec une croissance organique de 14,2%. Le reste est lié à la récente acquisition du groupe Aptus, un spécialiste du conseil en hautes technologies.
Cette acquisition a légèrement pesé sur la rentabilité, qui n’a cependant plus rien à voir avec celle du milieu des années 2000. Jugez plutôt : au S1, le bénéfice opérationnel courant a progressé de seulement 15,4% à 7,5 millions d’euros, ce qui fait une marge opérationnelle de 5,4% (contre 6,8%).
Rien de dramatique donc, mais une situation logique dans une stratégie agressive de croissance externe. Il est très rare que la cible contribue positivement aux résultats dans les 18 premiers mois. La relution* peut mettre du temps même si les dirigeants sont de très bons gestionnaires.
Cette politique de croissance externe devrait continuer. Philippe Morsillo a avoué qu’il avait quinze dossiers de croissance externe actuellement sur son bureau et qu’il voulait être vigilant. Avec un gearing de 33%, AUSY a les moyens de se développer.
Restons dans les chiffres avec une bonne surprise du résultat net au premier semestre. Il a été multiplié par deux à 8 millions d’euros grâce à un crédit d’impôt recherche. Sinon, je pense que la marge nette du groupe devrait rester stable autour de 4% dans les prochaines années en raison de la digestion de ses acquisitions.
L’international reste aussi un objectif de la stratégie du groupe avec en quelques années des incursions en Belgique ou encore en Allemagne. Mais cela ne représente pour l’instant « que » 16% du chiffre d’affaires du groupe. Au cours des prochains mois, le groupe vise un développement au Royaume-Uni ou en Inde via des filiales.
Alors, côté Bourse, maintenant ? L’action prend 9% depuis le 1er janvier et 60% en cinq ans. C’est franchement une excellente performance vu le contexte. Ses ratios demeurent encore attractifs avec une VE/ROC de 4,2 et un PER de 9.
Ne vous précipitez pas sur la valeur tout de même. Attendez une baisse de l’ordre de 10% et un cours boursier qui passerait sous les 20 euros.
_____________________Pour vous aider dans vos investissements______________________
Des gains de 84%… 68%… 62%… 100%… et même 102%…
… depuis le début de l’été !
Comment avons-nous fait pour engranger des gains à deux ou trois chiffres même en pleine débâcle ?
Simple : nous avons la bonne méthode… et les bons outils.
Qu’attendez-vous pour vous joindre à nous ?
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* Décryptage : relution |
3 commentaires
[…] le titre a repris 12%… De même, je vous parlais de “la chevauchée fantastique d’AUSY” le 23 septembre dernier. A cette date, l’action valait autour de 21,50 euros ; […]
[…] le titre a repris 12%… De même, je vous parlais de “la chevauchée fantastique d’AUSY” le 23 septembre dernier. A cette date, l’action valait autour de 21,50 euros ; […]
[…] le spécialiste de la R&D externalisée que je vous ai déjà présenté, publiera son chiffre d’affaires sur neuf mois […]