Dans notre vidéo du jour, j’évoquais l’absence total de réaction du « marché » aux stimuli provenant du monde réel.
J’espérais secrètement être démenti (après tout, un peu de volatilité aurait pu faire naître des opportunités de trading), mais je suis franchement verni depuis le début de l’année 2017 parce qu’il ne faut que quelques heures à chaque fois pour que mes affirmations – rejetées avec force par les Bisounours/affabulateurs du milieu financier- se voient confirmées de façon imparable !
Après avoir postulé la prise de contrôle totale des indices boursiers par les banques centrales et leurs « sherpas » mardi (démonstration éclatante dès le lendemain avec la clôture du CAC et du DAX à +0,001%), voici qu’une succession de chiffres non conformes aux attentes (donc, impossible d’invoquer un phénomène de « fait accompli ») provoquent autant de réaction à Wall Street et Europe qu’une décharge de 3,5 volts dans une part de flan.
Voici dans l’ordre chronologique les « stats » US du jour (et avec à chaque fois zéro réaction détectable) : à 14h15, le cabinet ADP a publié son enquête mensuelle sur les créations de postes dans le secteur privé. ADP n’en recense que 153.000 en décembre aux Etats-Unis, loin du consensus qui visait +175.000 à +180.000 (partant de +215.000 en novembre).
Même indifférence du marché à 14H30, avec la parution d’une spectaculaire rechute de -28.000 demandeurs d’allocation chômage à l’issue de la dernière semaine de décembre (à 233.000, un « plus bas » depuis 1974 !).
Le sommeil des marchés n’a pas été davantage troublé par l’ISM à 16h : il confirme son zénith de novembre à 57,2, au plus haut depuis 1 an.
Donc je repose la même question que ce matin dans ma vidéo : y a-t-il davantage de corrélation entre l’actualité et les marchés qu’entre la météo du jour et les performances des joueurs sur « clash of clans » (initiales « CAC »… c’est fait exprès naturellement).