Cette séance de vendredi se conclut par une déferlante de statistiques… cela se bouscule même sur le finish et c’est à se demander si la saturation ne neutralise pas le jugement, comme si toutes les informations (les « moins pires » comme les plus consternantes) se compensaient, ce qui n’est pas le cas.
Côté « bonnes surprises », l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan du mois de mai s’établit à 73,7 en estimation préliminaire alors que le consensus tablait sur 68 points.
Il ressort donc en hausse par rapport à son niveau affiché au mois d’avril, qui était de 71,8.
Mais les bonnes nouvelles s’arrêtent là, puisque la production industrielle plonge de 11,2% en avril, après -4,5% en mars selon la Réserve fédérale (le consensus anticipait -10%)… et c’est la plus forte chute de l’histoire.
Le taux d’utilisation des capacités dans l’industrie américaine est ressorti en baisse de 8,3 points de pourcentage à 64,9% alors que le consensus tablait sur 66.
Dans un tout autre domaine, le nombre de rupture des contrats de travail a bondi à 8,9 millions début mai tandis que les offres d’emploi ont chuté de 7 vers 6 millions.
Si le second chiffre n’est pas alarmant, le premier l’est bien d’avantage car les ruptures concernent le plus souvent des salariés en « CDD » qui retrouvent facilement du travail dans un marché fluide.
En l’occurrence, beaucoup de « layoffs » temporaires risquent de devenir définitifs dans l’hôtellerie/restauration, les transports aériens, l’industrie automobile et aéronautique, la construction, l’événementiel (salons, conventions, spectacles, etc.)… et la liste des secteur impactés par la « distanciation sociale » est longue