Li Keqiang, le premier ministre chinois vient de confirmer les éléments que je présentais dans ma vidéo du jour (« Ne dites plus Banque Centrale, mais Trading Central« ) et nous administre la preuve que je n’ai rien exagéré : l’offre de crédit émanant des grandes banques chinoises (obéissant directement aux ordres de la PBOC et de l’autorité centrale) destinée aux petites et moyennes entreprises devrait s’accroître de 30% en 2019.
C’est absolument énorme, c’est même colossal… mais pas forcément efficace.
La PBOC veut encourager des prêts à long terme qui seront accessibles aussi bien aux entreprises du secteur manufacturier (déjà en excédent de production) que du secteur tertiaire.
En réalité, le véritable moteur de la croissance devrait être depuis longtemps la consommation (soutenue par des prêts court terme), et non plus l’investissement productif tous azimuts, dans un pays ayant atteint le stade de développement que la Chine revendique.
Mais deux forces majeures s’y opposent : l’inégalité de répartition de la richesse (avec l’émergence d’une hyper-classe qui ne fréquente pas les supermarchés) et le vieillissement de la population.
La classe moyenne existante consomme de moins en moins passé 50 ans, alors que se rapproche le moment de la retraite… et celui de percevoir des pensions souvent misérables (d’où des investissements immobiliers souvent inconsidérés, car il faut ensuite trouver des locataires solvables).
On se fait des montagnes (de liquidités) pour rien à propos de la Chine