Christine Lagarde et ses collègues du FMI pronostiquent un net ralentissement de la croissance 2016 (à 2,7% contre 3,2% estimé initialement) dans les 6 principales monarchies du CCG (le Conseil de Coopération du Golfe, composé de l’Arabie saoudite, du Bahreïn, des Émirats arabes unis, du Koweït, d’Oman et du Qatar).
Et comme les membres du FMI doivent supposer que les ministres des finances de la région sont partis faire leur traversée du désert en chameau, Christine Lagarde veut se montrer de bon conseil : elle recommande « des ajustements budgétaires » face à la baisse des prix du pétrole (et oui, l’austérité ça marche du tonnerre, tout le monde devrait faire comme la Grèce et le Portugal : succès populaire garanti !).
Et comme Mme Lagarde connait mieux que personne les perspectives de l’or noir à court, moyen et long terme (aussi bien que Goldman Sachs et très certainement mieux que le secrétaire de l’OPEP), elle prédit la faiblesse des cours du pétrole « pendant des années » : aucun « incident » géopolitique, aucun embargo, aucune guerre au proche Orient, ne saurait faire remonter les cours… c’est rassurant, avouons-le, car il n’en a pas toujours été ainsi par le passé.
Un avis précieux puisque tout le monde se souvient avec quelle clairvoyance le FMI avait défendu la thèse d’une chute de 60% des cours en 2014.
Je plaisante ! Le FMI n’a rien vu venir l’an dernier, pas plus qu’au printemps 2008 quand le baril s’était envolé vers 120$.