Lundi dernier éclatait de scandale de la falsification des émissions de 11 millions de moteurs diesels du groupe Volkswagen (DE0007664005), aujourd’hui éclate le scandale de la manipulation des cours des principaux métaux précieux (dont l’or, le platine et le palladium) par 7 grandes banques internationales.
Bon évidemment, l’annonce n’a pas l’impact psychologique de l’affaire Volkswagen parce que des accusations de manipulation des cours de l’or, ou d’ententes illicites, il y en a déjà une demi-douzaine qui donnent lieu à de nombreuses enquêtes tout autour du monde, de Hong Kong à New York, en passant par Londres.
Le mode de fixation des cours de l’or était tellement faisandé que de nouvelles procédures ont dû être mises au point l’an dernier et certains acteurs de 1er plan ont été écartés (ou se sont désistés presque spontanément), c’est dire !
Ce sont cette fois les autorités suisses de la concurrence (Comco) qui lancent des investigations contre deux banques helvétiques UBS (CH0244767585 UBS), et Julius Baer (CH0102484968 BAER), mais aussi 5 banques étrangeères :
- Deutsche Bank (DE0005140008 DBK),
- HSBC (GB0005405286 HSB ),
- Barclays (US06738E2046 BCS),
- Morgan Stanley (US6174464486 MS) déjà impliquées dans d’autres enquêtes pour des motifs similaires)
- et enfin Mitsui Holdings, une banque japonaise.
Quel que soit le domaine considéré (finance, matières premières, empreinte carbone/pollution), il devient difficile d’échapper à la tricherie : non pas celle de petits escrocs de seconde zone comme ceux qui se font épingler impitoyablement par la SEC, ou l’AMF, mais bien des plus grandes institutions qui s’en sortent presque toujours via une « solution négociée ».