Cher trader,
Nous terminons l’année avec Marc Mayor, qui se penche aujourd’hui sur le cas du CREDIT AGRICOLE puisque la banque se finance désormais à des taux bien plus élevés que ses consoeurs…
Comme vous l’avait déjà expliqué Mory Doré, dans ses différentes analyses du système bancaire (vous pouvez retrouver tous ses articles sur sa page), le marché interbancaire va mal. Raison pour laquelle la BCE a donc finalement accepté de prêter — sans oser le dire tout haut.
Est-ce une bonne chose ?
Les marchés apprécient, puisqu’ils rebondissent : le CAC 40 repasse au-dessus des 3 000 points, et le support intermédiaire des 1 200 points a tenu bon sur le S&P 500.
Oui mais… n’est-ce pas de le début de la fin ? Quantitative easing à l’européenne… impression/création monétaire… nous vous en avons beaucoup, beaucoup parlé dans le Billet du Trader et la seule conclusion était : en route pour l’inflation !
D’ailleurs, Simone fulmine à cette annonce :
« La BCE va faire surgir du néant 550 milliards d’euros sous forme de prêts gratuits à trois ans. C’est indispensable pour sauver les banques. Le marché interbancaire était gelé depuis plusieurs mois. Puisque les banques refusent de se prêter entre elles, la BCE y pourvoira, espérant ainsi remettre de l’huile dans les rouages.
Mais que signifie ce tripatouillage pour votre argent ?
C’est très simple : ouvrez votre porte-monnaie ou plongez la main dans votre poche. Sortez une pièce de 1 euro et posez là sur la table.
A fin octobre 2011, il existait dans le système financier 9 780 milliards d’euros identique au vôtre. Ce chiffre, c’est la masse monétaire de la Zone euro.
Comme 550 milliards d’euros supplémentaires vont surgir du néant, considérez que votre euro posé sur la table perd 5,6% (550/9 780 x 100) de sa valeur. Comme ça, pffiioouutt. C’est cela et pas autre chose la création monétaire. En effet, votre petit euro, gagné à la sueur de votre front, est maintenant en concurrence avec 550 milliards de clones qui ne reposent sur aucune vraie valeur.
Reprenez donc votre pauvre petit euro et allez boire un coup à ma santé pour vous réconforter. »
Car oui, si le marché souffle momentanément, à terme, les conséquences seront douloureuses : euro faible, mais inflation importée des matières premières tout d’abord… perte de pouvoir d’achat et inflation propagée… de nombreuses réjouissances nous attendent en 2012.
J’espère que vous avez blindé votre patrimoine en or, opté pour une stratégie de crise, que vous vous êtes positionné sur les meilleurs actifs tangibles, car 2012 sera une nouvelle année de douleur. [Si vous n’êtes pas prêt, je vous conseille urgemment de rejoindre la Stratégie que Simone Wapler met en place pour ses abonnés… le temps presse, faites vite.]
Ça va ? Je vous ai complètement détruit le moral ? Hé ! Ce n’est pas ma faute si le monde va mal ; ne tirez pas sur l’émissaire.
Quoi qu’il en soit, oubliez tout cela le temps de quelques coupes de champagne. Pour éviter de vous donner le virus de la morosite aiguë pendant cette fin d’année festive, nous prenons quelques congés : le Billet du Trader reprend le 2 janvier, et pour ma part, je m’envole sur une île paradisiaque pour m’entraîner à ouvrir des noix de coco et à vivre de la pêche.
Je vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année, des trades fructueux en 2012 et surtout, plein de bonheur pour vous et vos proches.