Cher lecteur,
« Gilles, Philippe, nos abonnés et lecteurs ont pris des BX4 pour couvrir leurs portefeuilles. A vos avis, on conserve ou on passe ‘full bull’ ? »
Voilà, en deux mots, l’e-mail que j’envoyais à Gilles Leclerc et Philippe Béchade hier pour, vous l’avez compris, avoir leur sentiment sur la nécessité de conserver ou pas le tracker short CAC40. Ce tracker réplique à l’inverse (avec un levier de 2) l’évolution du CAC40 et permet donc de se protéger contre une baisse.
Eh oui. Gilles rappelait, pas plus tard que dans son analyse de vendredi dernier, l’objectif des 5 100/5 150 points sur le CAC40, qui a été atteint hier avec un plus-haut de 5 133 points. Les indices américains, de leur côté, sont sur de grosses résistances après leur folle envolée. Mais la hausse des marchés semble inépuisable. Alors certes, il est logique de conserver un BX4… mais jusqu’à quand ?
Eh bien la réponse de nos deux experts est unanime :
Gilles : « Je garderais. On est en plein shooting zone sur le CAC (cf. le dernier point CAC). Mais il faut expliquer à nos lecteurs que cette position sur BX4 ce n’est pas dans un but spéculatif, pour shorter le marché. C’est simplement une petite couverture car les US sont ultra-tendus (cf. l’analyse du Dow hier) et les élections approchent. Perso, avant les élections, je pense que je prendrai une couverture à 100% de mon portefeuille. »
Philippe : « Si nous commençons à basculer psychologiquement de ‘cette bulle n’en a plus pour longtemps’ à ‘tapis à la hausse, et puis M… e !’, c’est que nous ne sommes pas loin de l’explosion ! Bientôt la capitulation des derniers bears.
Je ne suis pas bear (ça c’était avant, quand il y a avait un marché), je suis juste épaté par le cynisme des gérants (tant que l’orchestre joue, on danse… car c’est pas notre pognon) et par la folie des banques centrales qui vont au bout de leur logique : faire délibérément grimper le prix des actions pour masquer l’échec complet de la planche à billets. Il faut que les lecteurs conservent les BX4 surtout. »
Bon, eh bien les choses sont claires : conservez vos BX4, cher lecteur, jusqu’à notre signal !
D’autant que, comme nous l’explique Nomi Prins (Nomi est une ancienne de chez Goldman et travaille entre autres aux côtés de Jim Rickards, dans Intelligence Stratégique), les banques américaines too big to fail avaient échoué aux stress tests américains il y a un an… Elles avaient jusqu’au mois d’avril 2017 (ce mois-ci, donc) pour réviser leur copie et proposer un nouveau plan de sauvetage en cas d’urgence. Tic tac tic tac… comment réagira le marché si ces banques sont de nouveau recalées ?
Nous surveillons le sujet attentivement, et demain, Nomi analysera d’ailleurs le sujet des prêts.
Bonne lecture