C’est la journée des « spendings« , c’est-à-dire des statistiques concernant les dépenses des ménages au mois d’avril.
Les niveaux de contraction sont impressionnants (pas une surprise) mais ce qui l’est bien plus encore, c’est l’écart abyssal qui saute aux yeux entre la France et les Etats-Unis… on se frotte les yeux avec -33,7% côté Hexagone et -13,6% outre-Atlantique (proche du consensus de -12,9%).
La hausse symétrique du taux d’épargne donne la pleine mesure de la frilosité des ménages, surtout aux USA, puisque en France, il était impossible de faire de nombreuses dépenses avec beaucoup de commerces fermés jusqu’au 11 mai. Les « revenus » des ménages US font ainsi un bond de 10,5%, malgré 40,5 millions de salariés au chômage et pour près de 20 millions d’entre eux pas encore indemnisés (sinon à hauteur d’une chèque de 1 250$ +500$ par enfant)
Notons aussi la dé-croissance française au 1er trimestre, qui est revue à -5,3% contre -5,8% initialement, elle devrait avoisiner -20% au second.