Un des éléments marquants de cette semaine (outre les +7% engrangés par le CAC avant la consolidation qui ramène l’indice au contact de l’ex-résistance des 4 700 points), c’est le vif redressement de l‘euro face au dollar, de l’ordre de 2%, vers 1,1135.
Il se trouve que cela coïncide très précisément avec sa performance mensuelle, qui ne semble pas avoir un grand rapport avec un quelconque avantage en terme de différentiel de croissance de part et d’autre de l’Atlantique, ni en terme de rendement respectif.
Les derniers chiffres US publiés ce vendredi ancrent le billet vert au contact ses planchers du mois de mai, le PMI de Chicago rechutant vers 32,3 (le consensus l’attendait vers 40 après 35,4 en avril), le sentiment des consommateurs se maintient dans de basses eaux vers 72,3, après un plancher de 71,8 en avril, en bien en-dessous du consensus de 74.
On passera rapidement sur le sous-indice du « sentiment » mesurant la situation actuelle (il rebondit vers 82,3 en mai après 74,3 en avril) pour s’intéresser au baromètre des « anticipations » qui se dégrade de 70,1 vers 65,9 (et 67,7 en première estimation).
Un autre chiffre vient éclairer les difficultés rencontrées par les ménages: le nombre de prêts immobiliers en défaut atteint un record de 300 000… et le taux d’accélération des impayés n’est pas sans rappeler les prémices de la crise de « subprime » en 2007.
La version officielles des banques est que ce chiffre n’est pas inquiétant dans l’absolu (pour l’heure, c’est vrai)… mais une telle trajectoire se poursuivant au cours des six prochains mois pourrait rapidement le devenir, le cap des 10% de défaut (l’alerte rouge retentirait dès les 7%) étant à redouter dans cas.