Les indices boursiers européens remontent à l’équilibre : c’est normal, nous sommes mardi !
Ce qui peut apparaître comme une boutade reflète néanmoins une réalité depuis 3 semaines.
Cela fait 3 semaines que la déception du lundi (aucune avancée dans le dossier grec) est contrebalancée par la « fausse rumeur du mardi ».
Pas de fausse rumeur à proprement parler mais un article du Süddeutsche Zeitung qui croit savoir que les Européens ont décidé de mettre en place un plan d’urgence dès vendredi pour éviter une panique bancaire en Grèce si le sommet de l’Eurogroupe jeudi se solde par un échec.
Cela pourrait consister en l’instauration d’un contrôle des changes -auquel Athènes a déjà prévenu qu’elle s’y opposerait- afin d’endiguer un bank run.
On croit rêver car cela fait déjà 5 mois que l’hémorragie financière a commencé !
Alors certes, un record annuel a été battu hier (15 juin) avec 400 M€ de retrait en 24H (soit autant qu’en une semaine en moyenne au mois de mai) mais les grecs vidangent allègrement leurs compte depuis le début de l’année avec -12,5 Mds€ en janvier, 7,5 Mds€ en février, 2 Mds€ (seulement) en mars puis de nouveau près de 5 Mds€ en avril et probablement plus de 10 Mds€ en mai… soit un total de -40Mds€ (estimation conservatrice) entre le 1er janvier et ce 15 juin.
Si ce chiffre de 40MdsE ne vous évoque rien de prime abord, sachez que cela correspond à 1/6ème du PIB grec (un peu plus de 15%).
Imaginez les français retirant 500 Mds€ des banques françaises pour le placer dans des banques étrangères ou en récupérer une partie sous forme de cash.
Combien de banques tricolores auraient déjà vu leurs fonds propres disparaître presque en totalité ? Vous voyez le tableau ?
