Le coronavirus, baptisé « nCoV-2019 » (rien que l’acronyme semble redoutable), fait de plus en plus de victimes humaines et le taux de décès parmi les personnes contaminées aurait franchi le cap des 5%, un pourcentage cependant plus faible que celui du SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui atteignait 9,5% en 2002-2003.
Le nombre de pays signalant des cas suspects ou des maladies déclarées s’allonge également, Israël serait le dernier sur la liste.
En Chine, le nombre de personnes concernées par les mesures de confinement (interdiction de circuler) s’élève désormais à 56 millions (en comparaison, la population de la France est de 67 000) : Xi Jinping lui-même a déclaré le jour des festivités du Nouvel an, le 25 janvier, que l’épidémie s’étend et que la situation s’aggrave.
Les autorités chinoises semblent prêtes à prendre des décisions drastiques en terme de restriction des libertés publiques et de mise à l’arrêt de l’économie pour tenter d’endiguer la propagation du coronavirus.
S’il est impossible de connaître le nombre de personnes infectées, les chiffres de 100 000 à 200 000 (invérifiables puisque toute l’information est verrouillée) circulent… et la multiplication d’images de villes fantômes alors que les rues devraient être bondées de vacanciers (c’est la Golden Week du nouvel an chinois) frappent les esprits.
Wall Street a continué de relativiser la menace vendredi jusqu’en milieu de matinée mais a fini par perdre assez nettement du terrain.
Le Dow Jones (-0,6%) a glissé lentement, point par point, jusqu’à la clôture, alignant une 4ème séance de repli, le S&P500 lâchait -0,9% à 3295 points, loin des niveaux d’ouverture (3333) et le Nasdaq, malgré l’inscription initiale d’un nouveau record absolu à 9440, cédait au final -0,93% à 9315 points, ce qui l’empêchait in extremis d’aligner une 16ème semaine de hausse d’affilée.
Le pétrole, grande victime de la mise à l’arrêt forcée de l’économie chinoise
C’est donc une semaine de consolidation, la première depuis presque 2 mois, pour les marchés actions… mais c’est le pétrole qui fait figure de grande victime du risque de ralentissement chinois : le baril de WTI lâchait encore plus de 2,5% dimanche à 52,7$.
Le pétrole dévisse de -9% en 6 séances et menace d’enfoncer tout prochainement le support majeur des 51$.
Voilà qui risque de mettre en grande difficulté le secteur « énergie » et les producteurs d’huile de schiste comme Chesapeake (au bord de la faillite), Range Resources et autres acteurs surendettés.
Une Chine victime d’un ralentissement qui s’installerait dans la durée pourrait servir de prétexte à des prises de bénéfices sur le secteur du luxe et des semi-conducteurs, les 2 locomotives de Wall Street et du CAC40 en 2019.
Vu les niveaux de valorisation incandescents atteints depuis début décembre sur les marchés actions, nul ne sait quelle forme pourrait prendre une correction si la croissance mondiale apparaissait nettement surestimée !
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1 commentaire
Ce corona virus va surtout avoir un effet désastreux sur la psychologie des acteurs économiques que sont les consommateurs insouciants. Une fois encore, la réalité de l’incompétence et l’irresponsabilité qui prédominent pour la plupart des décisions du dictateur chinois, mais largement relayée par nos serviles dirigeants va se rappeler au bon peuple. Car tels des nuages qui ne franchissent pas les frontières, les chinois construisent en urgence des hôpitaux de 2 000 lits, pour faire face à une pandémie sous contrôle qui a fait … 60 victimes. La désinformation systématique, lorsqu’elle devient flagrante, n’est pas un agent de confiance, mais bien de défiance, et qui dit défiance, dit économie à la ramasse.