Steven Mnuchin enfonce le clou ce matin à Davos lors d’un débat en direct avec Christine Lagarde et Larry Fink. Pour ceux qui l’ignorent, Larry Fink est le P-DG de BlackRock, premier gérant d’actifs au monde avec 6 000Mds$.
Steven Mnuchin réaffirme qu’un dollar faible procure un avantage commercial aux Etats Unis : « Le gouvernement américain n’était pas préoccupé par le niveau du dollar à court terme, il devrait remonter à moyen terme ».
Envolée l’incertitude de l’Europe ?
Larry Fink partage son avis. D’ailleurs, il ajoute même que la force de l’euro est due à la « dissipation des incertitudes politiques en 2017 ». Il dit cela alors que l’Allemagne n’a toujours pas de gouvernement et qu’un referendum se tiendra en Italie le 4 mars et dont l’issue est totalement incertaine.
Le Secrétaire US au Trésor rajoute que les Etats-Unis n’apprécient pas la tendance de certains pays à tenter de contrôler la valeur de la devise. Certes, il n’a pas prononcé le mot « manipulation », mais tout le monde l’a entendu de façon subliminale
Christine Lagarde tacle Steven Mnuchin
Christine Lagarde a taclé (poliment) Steven Mnuchin. En effet, elle lui a expliqué que la croissance mondiale de 3,9% anticipée en 2018 et 2019 dépendait en grande partie de la fluidité des échanges commerciaux. A ce propos, les Etats-Unis viennent de surtaxer de 30% une liste de produits importés de Chine.
Elle ajoute que la complaisance des marchés face à une conjoncture « idéale » de croissance coordonnée devait être suivie de près.