Les marchés obligataires ont rouvert à la hausse ce vendredi, dans le droit fil des journées précédentes, avec 4 séances sur 5 en mode « bull ».
Le suspens du jour concerne nos OAT françaises : Vont-elles pulvériser leur plancher historique des 0,365% de rendement du 5 avril dernier ?
Il s’en est fallu de presque rien jeudi, avec un « plus bas » intraday à 0,375% et 0,384% en clôture.
Les OAT rejoindraient ainsi le trio des recordmen de la veille, le podium étant composé du Bund allemand qui a établi un nouveau record historique avec un rendement tombé à un « plus bas absolu » de 0,023% (et 0,031% ce matin… ils pourraient passer négatifs dès lundi).
L’emprunt de référence à « 10 ans » autrichien a également inscrit un record à 0,215%.
Le 3e larron est un peu plus inattendu puisqu’il s’agit des Gilts britanniques de maturité 2026, avec un record absolu de 1,222% (ils se retendent un peu à 1,25% ce matin), bien en deçà du précédent plancher des 1,30% du 11 février dernier, alors qu’il n’était guère question de Brexit et de risque élevé de grosse moins-value sur la livre Sterling.
Il faut croire que la City ne s’en inquiète guère, bien convaincue de la détermination du gouvernement britannique d’utiliser tous les moyens -absolument tous et y compris les moins reluisants- pour mettre en échec une sortie de l’UE.
Mais tous ces records en trahissent un autre : le record de faiblesse de la croissance mondiale, américaine, chinoise, brésilienne en 2016 et probablement 2017.