L’indice NAHB, le baromètre mensuel mesurant la confiance des constructeurs immobiliers aux Etats-Unis vient de paraître. Il retombe à 64 en septembre contre 67 au mois d’août et anticipé… mais pas forcément parce que les spécialistes du secteur redoutent l’éclatement d’une bulle.
La raison invoquée, et qui fait « tilt » dans notre mémoire, est à peu près la même qu’à fin 2005, après le passage du cyclone Katrina. La demande en matériaux de construction va être énorme avec 2 millions de logements endommagés par Harvey et Irma (deux fois plus que Katrina, donc…). Il risque d’en manquer pour construire de nouvelles maisons (bois de charpente, cloisons, vitres, isolants, boîtiers électriques, etc.).
Et il en va de même de la main-d’oeuvre: des milliers de CDD sont « ouverts » au Texas, en Floride pour tous les artisans et ouvriers pouvant intervenir en urgence afin de participer à la reconstruction.
Ces professionnels risquent de se faire plus rares dans les états limitrophes… et de proche en proche, le secteur immobilier pourrait manquer de main-d’oeuvre.
Cela dit, il n’y a pas d’urgence pour les acheteurs de biens à 500 000$, 700 000$, 1 000 000$ et plus : ceux-là n’achètent pas pour se loger mais pour diversifier leur patrimoine.
Il n’est donc guère étonnant que la chute du NAHB n’affecte pas les indices US avec un Dow Jones qui bat un nouveau record à 22 340, un Nasdaq à 6 472 et un S&P500 qui inscrit un nouveau zénith à 2 507 points.
Il va falloir reconstruire. Vous avez dit « destruction créatrice » ?