La remontée de l’euro vers 1,1815/$ (résistance majeure testée du 7 au 14 juin dernier) du lundi 24 septembre, suite à l’évocation d’une conjoncture « vigoureuse » par Mario Draghi, constitue ce qu’on appelle typiquement un « bull trap » (un faux signal haussier).
L’euro ne s’est hissé vers 1,18/$ que pour mieux retomber sous les 1,17 deux jours plus tard, au contact des 1,167 (soit le plancher du 20 septembre dernier).
Le billet vert revient à ses meilleurs niveaux depuis une semaine car la vigueur économique se situe clairement aux Etats-Unis, et pas vraiment en Europe.
Les chiffres du jour le démontrent : la croissance du PIB américain au deuxième trimestre 2018 est confirmée à 4,2% (révisée inchangée).
Peu d’effets sur l’emploi
Un bémol est à souligner du côté des chiffres hebdomadaires de l’emploi : le département américain du Travail a recensé 12 000 nouveaux inscrits aux allocations chômage du 15 au 22 septembre (à 214 000) alors que le consensus tablait sur 9 000 (à 210 000).
Mais ce n’est pas un chiffre aussi mineur que le chômage hebdomadaire qui va détourner le dollar de sa trajectoire haussière (pour le plus grand bonheur des bourses européennes).
La politique économique de Trump beaucoup plus populaire qu’il n’y paraît selon CNBC