Face au risque de rejet (quasi certain) du projet d’accord sur le Brexit lors d’un second vote ce soir au parlement britannique, la Première ministre britannique Theresa May chercherait à négocier une nouvelle mouture avec l’Union européenne.
Afin de réduire la dissidence au sein de son propre parti, Theresa May a prévenu les membres de son gouvernement qu’elle souhaite retourner à Bruxelles pour renégocier des éléments clés de l’accord, en particulier le « backstop » irlandais, sensé empêcher le rétablissement d’une frontière « physique » entre les 2 Irlandes.
Les » brexiters » les plus radicaux prônent une frontière « dure » entre la République d’Irlande (membre de l’UE et dont la monnaie est l’euro) et l’Ulster rattaché à la couronne britannique et où la devise officielle est la livre.
Les responsables européens ont répété à plusieurs reprises qu’ils n’avaient pas l’intention de rouvrir de discussions sur le Brexit : sortir de l’impasse pour Theresa May semble mission impossible, aussi bien avec sa propre majorité (ne parlons pas de l’opposition) qu’avec Bruxelles… donc le pari -bien cynique- de la « City » et des marchés dans leur ensemble, c’est qu’il ne se passera rien le 29 mars prochain.
Les « Gilts » (gilt-edged securities – emprunts d’Etat émis par le Royaume-Unis) continuent donc de se détendre (eh oui !) vers 1,258%, affichant leur meilleur niveau depuis le 7 janvier… soit un niveau comparable à celui de février 2016, 4 mois avant le Brexit.
Mais 1,25/1,26%, c’est aussi comparable à janvier 2017 ou janvier 2018, bien avant qu’il apparaisse évident qu’on se dirige vers un « no deal ».