Jusqu’où Elon Musk peut-il prendre les actionnaires pour des imbéciles ?

Nous étions perplexes face à l’étrange remontada de Tesla après l’annonce d’une augmentation de capital de 2 Mds$ par émission de titres (qui n’était absolument pas nécessaire, nous jurait la direction 15 jours auparavant).

En effet, le titre avait logiquement chuté de 6% en préouverture (c’est un appel direct au marché, pas un refinancement obligataire), suite à l’annonce, mais s’était inexplicablement remis à grimper tout au long de la matinée, au sein d’un canal d’une stupéfiante régularité, jusqu’à gagner symétriquement 6% et flirter avec les 818 $.

L’annonce d’une augmentation de capital – surtout imprévue – déclenche dans 100% des cas des ventes à découvert… mais, comme par hasard, dès que les prises de positions « short » se sont enclenchée jeudi (à l’ouverture), de mystérieux acheteurs (qui n’existent jamais dans ce genre de scénario car les arbitragistes les balayent en se mettant vendeurs) se sont mis à tout payer…

Ne vous demandez plus pourquoi, Tesla place dès le lendemain (faut pas trainer, dès fois que les gens se mettraient à réfléchir) les titres à 767 $ (2 fois leur prix d’il y a 2 mois) et annonce benoîtement que c’est un prix d’ami puisque le cours valait 5% de plus la veille à la clôture.

Quel cadeau… et surtout quelle manipulation ! Car c’est Tesla qui a fait arracher le cours de 10% en quelques heures afin de faire ressortir une prime bidon sur un titre archi surévalué.

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