Et ce mercredi nous offre un nouveau florilège de records sur les marchés obligataires, symétriques de nouveaux planchers en terme de rendements comme nous l’observons sur les Bunds (-0,204%), les OAT françaises (+0,105%), les « Gilts » britanniques (0,75%) !
Envolée des bons du Trésor : ça n’a que trop duré, donc… ça va continuer !
Le « 10 ans » néerlandais a bien failli passer négatif ce mercredi avec +0,004%, le « 10 ans » helvétique fonce tout droit vers les -1%… avec un rendement de -0,65%.
La Banque Pictet ne sait pas s’il faut renforcer les portefeuilles en dettes souveraines sur les niveaux actuels (après la spectaculaire accélération haussière des 10 derniers jours), mais les banques centrales ont déjà délivré les signaux (reçus 5 sur 5) précurseurs d’une politique monétaire toujours plus accommodante, toujours plus expansionnistes, toujours plus tournée vers un écrasement de la courbe de taux.
La moitié des emprunts d’état et autres bons du Trésor afficheront bientôt des rendements négatifs sur le continent européen et cela va entraîner des déplacements de flux vers le high yield (sur lequel Pictet mise ouvertement).
La mécanique est enclenchée, c’est un énorme rouleau compresseur de milliers de milliards d’euro et de dollar… et les opérateurs ont pris l’habitude « d’obéir » sans sourciller aux « forward guidances » des banques centrales.
Avec la période estivale, la tentation de prendre des risques sur les actions s’étiole et contrevient à la stratégie de nombreux « assets managers » : les allocations d’actifs basculent (par défaut) vers l’obligataire et le prix n’est plus un obstacle depuis longtemps.
C’est la définition même d’une hausse somnambulique et le rêveur n’a aucune envie d’être réveillé.