Annoncée en grandes pompes début janvier, la fusion a du plomb dans l’aile. Bien sûr, rien n’est perdu… mais la Commission européenne ouvre une enquête approfondie sur cette opération. La peur des autorités de Bruxelles est que la nouvelle entité utilise les marques puissantes de Luxottica comme Ray-Ban ou Oakley pour convaincre les opticiens d’acheter les verres d’Essilor… ce qui lui fait craindre une position dominante du groupe… La Commission dispose maintenant d’un délai de 90 jours ouvrables, soit jusqu’au 12 février 2018, pour arrêter sa décision.
Les titres Essilor (FR0000121667) et Luxottica (IT0001479374) ont très légèrement faibli au lendemain de l’annonce mercredi soir, mais ils réaffirment leur objectif de finaliser la transaction d’ici la fin de l’année avec les autorités compétentes.
Cet attentisme ne joue pas en faveur des titres en Bourse. L’action Essilor est revenue au même niveau que le vendredi 13 janvier, soit la dernière séance de Bourse avant l’annonce de la fusion le 16 janvier. Luxottica cote même environ 7% sous de son cours de clôture du 13 janvier… Et il semble évident que ces deux titres risquent de stagner tant qu’une annonce définitive n’aura pas lieu… Il faut donc prendre son mal en patience plutôt que de tenter quoi que ce soit sur ces deux titres.