Vanessa Popineau, pour La Rédaction
Les beaux jours remontent le moral des chefs d’entreprise et réchauffent notre conjoncture économique. En effet, en France comme dans la Zone euro, la reprise semble enfin vouloir émerger de son semi-coma hiémal et montre, ce mois-ci, un peu plus d’entrain. C’est donc officiel puisque l’INSEE le dit : le climat économique rencontre au mois d’avril une petite embellie. Pourtant, hier, jeudi, les taux grecs ont atteint les 10%. Mathieu vous en parle… Mais est-ce vraiment le signe d’une amélioration ? J’en doute.
Tâchons de prendre un peu de recul sur les discours officiels – ou médiatiques. Les affaires reprennent mais la question de la dette des Etats reste encore bien enkystée dans l’actualité économique et financière. Dans L’Edito des Matières Premières & Devises, Isabelle Mouilleseaux rappelle que « Devant l’endettement massif et généralisé des Etats qui recourent au déficit budgétaire et en voie de développement exponentiel, nos chers gouvernants n’ont qu’une seule issue : émettre de la dette pour financer leurs dépenses quasi illimitées ». A ce sujet, elle note que « jamais autant d’obligations souveraines n’avaient été émises ». Face à ce constat, elle anticipe une remonté des taux d’intérêt et un alourdissement du poids des dettes publiques… L’accalmie pourrait être passagère mais si tel est le prix de la reprise… est-elle vraiment une bonne nouvelle ?
Pendant ce temps, sur le Forex, marché très lié au taux et au rendement de la monnaie évidemment, Jérôme Revillier a recommandé jeudi à ses abonnés de rester sur le qui-vive.
Sur l’EUR/GBP, tout se déroule selon sa stratégie mais les chiffres des ventes de détails l’interpellent : « il faut être méfiant, les ventes de détails sont plutôt décevantes. Pour ma part je les attendais bien meilleures que les 0,4% de hausse annoncée. Aussi on ne peut pas exclure une forte chute de la livre dans les heures qui viennent. » Comme quoi une bonne nouvelle n’est pas forcément toujours de bon augure. Certes de bons chiffres sont a priori positifs, mais ayez toujours en tête l’impact qu’ils peuvent avoir sur VOS investissements. Selon que vous êtes positionné à l’achat ou à la vente sur l’euro… ils ne seront pas forcément une bonne nouvelle pour vous !