Pour bien appréhender les marchés dans leur ensemble, il ne faut évidemment pas se limiter à la simple sphère indices/actions. Outre le segment obligataire qui, de par son poids, est essentiel, garder un œil sur le forex et les matières premières s’avère tout aussi essentiel en termes de lecture de la « big picture ». C’est ainsi que je vous propose en ce début de mois un tour rapide de mes vues de court terme sur trois actifs clés.
Sur le front des matières premières tout d’abord, jetons un œil sur l’or. Le trou d’air de la semaine dernière [NDLR : dont mes abonnés ont su profiter, en soldant leurs Put à +30% vendredi dernier] a ramené les cours en partie basse du canal descendant journalier en place depuis début août (visible en grisé + flèches de couleur sur mon premier graphique journalier ci-dessous).
A court terme, alors que des signes de capitulation baissière ont commencé à apparaître, je pense désormais qu’un sursaut technique est probable. Et qu’une remontée au-dessus des 1 800$, voire en direction de la zone d’overlap des 1 850$ en extension, est possible.
Venons-en ensuite au cas du pétrole. Avec un focus ici sur le WTI. Dans le sillage de la remontada des actifs à risque depuis un mois, le pétrole américain reste recherché et évolue au-dessus de ses plus hauts de l’été (cf. pointillés noirs ci-dessous).
Alors que la zone de prix actuelle correspond à la borne basse de l’important gap hebdomadaire ouvert le 9 mars dernier, un comblement dudit trou de cotation en direction des 50 $ est désormais à envisager.
Eurodollar : une envolée peu probable d’ici la fin de l’année
Terminons enfin par une vue sur l’Eurodollar. En termes de « cohérence globale », le fait est que le bât blesse un peu ici car ma vue sur cet actif ne corrobore pas mes avis précédents. Or, les matières premières étant cotées en dollar, avoir une lecture baissière sur le billet aurait eu le mérite de venir appuyer/conforter mes lectures précédentes. Mais ce n’est donc pas vraiment le cas… En effet, alors que la BCE est attendue au tournant la semaine prochaine (et que ce rendez-vous risque d’avoir un impact baissier sur la paire), j’anticipe difficilement un gros upside au-delà des 1,20 $.
Graphiquement, on voit que ce cap demeure travaillé, et ce pas plus tard qu’hier encore (cf. pointillés noirs + flèches rouges).
Alors que la mèche haute du 1er septembre dernier n’a pas encore été dépassée la veille, une incursion en excès au-delà de ce cap demeure une éventualité posée. Par la suite, je pense néanmoins que la zone de résistance oblique largement travaillée depuis la fin de l’été (cf. rectangle grisé ci-dessus) risque de continuer à « agir comme un aimant » en freinant toute envolée durable au-delà dudit cap des 1,20 $. Ainsi, en l’état actuel des choses, une correction vers les 1,18 $ aurait plutôt mes faveurs d’ici la fin de l’année.