Les marchés se sont rarement fait piéger aussi sévèrement par « l’effet d’annonce » de la BCE.
Le contrepied sur la parité euro/dollar est apocalyptique, avec une remontée de 2,5% de l’Euro jusque vers 1,0890… Ce qui annule toute la hausse du Dollar depuis que Mario Draghi avait fait miroiter un accroissement des injections de liquidités mensuelles mi-octobre.
Le « QE » va bel et bien être étendu dans le temps – jusqu’en mars 2017 – mais son volume ne va pas être amplifié (les dettes arrivant à échéance seront simplement « remplacées » pour maintenir la taille du bilan à son niveau optimal… et qui sera équivalent à 40% du PIB de la zone Euro à l’horizon 2017).
La BCE concède cependant que la liste des actifs pouvant être achetés comptera désormais également des dettes de collectivités potentiellement moins bien notées que les dettes d’États.
Mario Draghi explique la décision – quasi unanime – de maintenir les niveaux d’achats actuels par le « succès » du programme mis en œuvre il y a 9 mois, lequel aurait contribué – selon les estimations de la BCE – pour +1% à la croissance (+1,6% anticipé en 2015) et +0,5% sur l’inflation (celle de 2015 est évaluée à 0,1%, l’objectif est réduit de 1,1% à 1% pour 2016).
Il y a quelques minutes, le CAC40 affichait jusqu’à 3% de repli à 4 747 points (-4,5% par rapport aux plus-hauts du jour de 4 975Pts… quelle claque !), tous les gains depuis la précédente réunion de la BCE ont été effacés !
Joyeux Noël pour les opérateurs du Forex massivement engagés dans le « short Euro/long Dollar » qui pensaient que la BCE visait la parité d’ici le Jour de l’An !