Il y a bien eu flash krach de la livre sterling (£). Mais intéressons-nous au détonateur.
Le flash krach de la livre sterling dans la nuit de jeudi à vendredi, juste avant l’ouverture des marchés asiatiques, ne sera peut-être jamais élucidé.
La thèse de l’exercice d’options de vente (bien que techniquement plausible) se heurte à la question du timing. Pourquoi agir au pire moment, quand il n’y a pas de contrepartie solide, Wall Street étant fermé, et Tokyo, Hong Kong, Singapour pas encore ouverts ?
En revanche, les causes d’une hausse de la nervosité sur le « cable » (la parité £/$) se multiplient. Le ton monte entre Londres et Bruxelles, monsieur Juncker accusant Theresa May de vouloir restreindre la libre circulation des citoyens continentaux et d’utiliser un ton ferme en apparence pendant que la City (pour ne pas la nommer) tente de négocier un statu quo qui, en vérité, arrangerait tout le monde.
Parce que la « City » a tout de même très intérêt à garder un accès privilégié au marché des capitaux européens, qui le lui rendent bien, sachant que pour l’industrie ou l’agriculture, le Brexit peut s’appliquer dans toute sa rigueur. Who cares?
Pour en revenir à la chute de -6,5% de la livre en 2 minutes, vers 1,18$ (contre 1,24/1,243/$ depuis ce matin)… n’est-ce pas là une parité qui ferait bien l’affaire du Royaume-Uni ?
Le seul bémol, c’est qu’avec la chute de la livre, et par le jeu des PIB exprimés en $, la France reprend sa 5e place du classement des pays les plus riches de la planète.