La déculottée électorale d’Angela Merkel et de la CDU (lourde défaite dans le Bade Wurtemberg, échec dans le Palatinat rhénan) et la spectaculaire percée de l’extrême droite (AfD, Alernative für Deutschland) au niveau national est interprétée de façon très positive par Francfort.
Voici pourquoi la poussée de l’extrême droite en Allemagne est une excellente nouvelle pour une chancelière battue ce weekend.
Le succès de l’AfD, s’il se confirmait, devrait se traduire par une entrée au Bundestag avec 10% des voix ou plus en 2017. La hausse de la délinquance impliquant des migrants (arrivés massivement en Allemagne) est venue renforcer cette poussée du parti.
La seule solution pour les partis dits démocrates, que sont la CDU (chrétiens-démocrates), la CSU, aujourd’hui alliés et le SPD (sociaux-démocrates), serait de former une coalition vaguement « centriste », avec des formations en désaccord sur les réformes à mener (et dans l’incapacité de revenir sur ce qui a été voté antérieurement).
Grâce à la montée du parti Alternative pour l’Allemagne, il n’y aurait finalement plus… d’alternative à la constitution d’une coalition inamovible (qui se partage déjà le pouvoir depuis 60 ans) qui figerait le pays dans la poursuite des lignes politiques tracées par Angela Merkel.
La Bourse adore que rien ne change, plus jamais, même si – et surtout si – c’est au prix d’une paupérisation générale des salariés du fait des bas revenus acceptés par les migrants.
C’est bien cette fin prévisible de toute forme d’alternance et de progrès social que le franchissement des 10 000 points par le DAX-30 salue avec enthousiasme.