Les opérateurs avaient sécurisé leurs gains fin 2017 (c’est-à-dire légèrement réduit la voilure) et se retrouvaient avec beaucoup de liquidités.
Ils n’ont pas eu le temps de se demander si les niveaux de valorisation étaient délirants ou intenables à moyen/long terme puisque l’année a démarré en trombe.
Avalanche de liquidités sur les marchés
Ce n’est pas une avalanche de liquidités qui déferle sur les marchés, c’est un tsunami. Tout le monde doit payer, il n’y a pas le choix. Il faut remettre du papier dans les portefeuilles. Et comme la volatilité haussière est explosive (+6% sur le Dow Jones depuis le 15 janvier dernier, ce terme boursier record s’achève demain), les gérants tentent de rattraper le TGV haussier en passant full risk on. Peu importe la tension des taux américains.
Les investisseurs ont le goût du risque
Selon la toute dernière étude hebdomadaire de Bank of America/EPFR Global, nous assistons à une ruée éperdue des investisseurs sur les actifs risqués, dettes comprises. En effet, les fonds actions ont collecté 24,4Mds$, l’un des montants les plus élevés jamais observés en une seule semaine. La répartition s’est faite de la manière suivante : 6,4Mds$ pour les actions US, 4,4Mds$ sur les actions émergentes, 3,2Mds$ sur les actions japonaises. La zone Europe a été un peu délaissée avec 2,2Mds$. C’est tout juste la moitié des influx observés sur les émergents.
Et du côté des fonds obligataires ?
En ce qui concerne les fonds obligataires, la tension du 2 ans US n’inquiète personne. En effet, il est passé allègrement au-delà des 2% de rendement (contre 1,25% mi-janvier 2017). Les gérants ont ramassé 13,7Mds$ de produits obligataires, dont 3,6Mds$ de dette émergente (un record absolu) et 1,5Md$ de high yield (plus de 10% du total de la catégorie « dettes »). Cela représente le montant le plus élevé depuis mi-février 2017.