C’est à se demander vu que les grosses têtes bien pensantes de la Banque de France (la crème de la crème de l’inspection des finances) abaissent leur objectif de croissance du PIB français de 1,4% à 1,3% en 2016… et ne prévoient pas mieux que 1,4% pour 2017 (contre +1,5%).
Les experts de la BCE invoquent « une demande extérieure moins favorable, un renchérissement du pérole et un impact négatif du Brexit ». La BDF anticipe « une pressions à la baisse sur pouvoir d’achat des ménages, car dans le même temps, les salaires ne progresseront que très lentement ».
Et encore, ils n’ont pas tenu compte du choc récessionniste en cas d’application du programme Fillon qui amputerait le pouvoir d’achat des plus modestes de 4 à 5% dès 2017.
Pour mémoire, la Commission européenne avait devancé la BdF en prévoyant +1,3% de hausse du PIB en 2016 puis 1,4% en 2017 et l’OCDE est plus pessimiste avec respectivement +1,2% et +1,3% seulement.
Heureusement que la BCE va injecter 60 Mds€/mois jusqu’en décembre 2017: la preuve est depuis longtemps faite que ça ne relance pas la croissance et ne résorbe pas le chômage… mais au moins les actionnaires peuvent se commander encore plus de caisses de champagne.