Les optimistes peuvent se féliciter que le Japon ait enregistré un excédent commercial équivalent à 3,5 Mds€ en avril (soit une hausse de pratiquement +50% par rapport à mars).
Nouveau ralentissement en vue au Japon, nouvelles mesures d’affaiblissement du yen en perspective
Mais cela ne doit rien à une compétitivité retrouvée malgré la hausse du yen, ni à un sursaut inespéré des exportations (+1,2%) après un mois de mars décevant. C’est simplement dû à la contraction des importations nippones (-3,6%) qui témoignent de la faiblesse de la demande interne et d’anticipations négatives sur l’activité économique.
Même avec un baril de pétrole affichant un prix moyen de 41$ en avril (10% de plus qu’en mars), le montant des importations ne s’est même pas redressé.
Peu après la publication de ces chiffres, Tokyo rechutait de -2%, effaçant tous ses gains depuis le vendredi 13 mai (vers 16 420 points), mais le redressement du dollar lié à des rumeurs d’intervention de la BoJ pour amoindrir la valeur du yen a permis de réduire les pertes du Nikkei à -0,5%.
Et dire que les opérateurs s’étaient convaincus que le G7 avait acté la fin de la Guerre des devises !