Analyste et responsable d’un service de trading sur le Forex
Alors qu’un pic d’inflation est attendu au Royaume-Uni, je vous propose aujourd’hui une posture contrarienne qui pourrait vous rapporter jusqu’à 4 fois votre mise.
Le cocktail explosif inflation/récession nous offre des opportunités exceptionnelles.
Laissez-moi vous guider…
◊ La Banque d’Angleterre mal à l’aise
Cette semaine, le gouverneur Mervyn King avait la plume lourde alors qu’il écrivait la traditionnelle lettre au ministre des Finances, comme cela est la règle à chaque fois que l’inflation dépasse les 2%.
Lourde et surtout ambiguë, illustrant l’étau qui se resserre autour du Royaume-Uni et de son activité. L’inflation, quoi que la Banque centrale en dise est bien là. Avec un indice des prix à 4% en janvier et attendu encore en hausse, avec la remontée de la TVA, le chiffre de février devrait atteindre 4,5%.
◊ Les banques alimentent la spéculation
A la suite de cette lettre et du rapport sur l’inflation, Barclay’s a dégainé en premier et aussitôt ramené sa prévision pour la prochaine hausse de taux de novembre à mai. D’autres institutions lui emboîtèrent le pas, soutenant ainsi la livre sur le marché des changes.
Celle-ci passait en quelques heures de 1,5980 à près de 1,6180 $ dans la journée du 16 février, maintenant la paire GBP/USD est dans un canal désormais historiquement long.
◊ Un canal qui n’en finit pas !
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Ce graphique représente la période de fin 2007 à aujourd’hui.
Nous constatons, qu’après la forte chute post-crise de la livre, celle-ci a retracé près de 50% de la baisse vers 1,69 $. Puis depuis fin avril 2009, la paire a évolué 90% de son temps dans le canal délimité par les deux lignes rouges de l’image ci-dessus.
Ces deux lignes représentent très exactement les retracements à 50% et à 23,6% du mouvement de baisse. Ainsi, nous connaissons actuellement une hésitation et une contraction historique de la paire habituellement plus en tendance et volatile.
◊ La récession plus forte que l’inflation ?
Dans des conditions plus « traditionnelles », l’attente d’une telle inflation outre-Manche aurait propulsé la paire sur des plus hauts, au-delà même des 1,70 $.
Seulement voilà, le Royaume-Uni est dans une situation extraordinairement tendue car, malgré le courageux et rigoureux plan d’économie du gouvernement, la croissance tant attendue n’est pas au rendez-vous. Le mois dernier, c’est une véritable douche froide qui s’est abattue sur le pays avec un PIB en recul de 0,5%.
◊ Et l’emploi enfonce le clou !
Si on espérait un accident de parcours, les chiffres du chômage publiés mercredi dernier ont littéralement éteint l’espoir qui subsistait. En effet, c’est une hausse de 2 400 déclarations de chômage contre une baisse attendue de 3 500 unités qui a plongé les intervenants dans le flou.
Si le mandat de la Banque d’Angleterre est clair et l’objectif d’inflation chiffré à 2%, on peut tout de même se demander si un resserrement de la politique monétaire est envisageable dans un pays déjà soumis à une rigueur drastique et qui plus est, profiterait fortement de voir sa monnaie se déprécier.
◊ Contrarien toujours !
Vous l’aurez compris, c’est un avis typiquement contrarien que je vous propose.
Malgré l’inflation et les anticipations de hausse de taux, je suis persuadé que la Banque d’Angleterre va repousser plus longtemps que prévu le resserrement monétaire, tant que l’activité ne montrera pas plus de force. Au contraire, on peut même s’attendre à un nouveau jeu de poker menteur pour dévaluer la livre et stimuler les exportations.
◊ GBP/USD : Du swing et du trading à 400%
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Techniquement, la paire teste actuellement la zone des 1,6185 qui est cruciale à court terme. En cas de franchissement, la hausse pourrait s’accélérer vers 1,6280, résistance majeure à moyen terme.
Mais mon scénario privilégié est plutôt un nouvel échec sur cette zone et un nouveau plongeon vers 1,60.
La rupture des 1,5980 $ ouvrirait alors la voie vers 1,55 puis 1,47.
Les abonnés à FxProfitTrader se sont déjà positionnés avec un ordre en attente dont l’objectif pourrait rapporter 4 fois plus que le risque pris, soit un rendement de 400% par rapport au risque maximum du trade. Il est encore temps de les rejoindre, je vous attends !
Première parution dans l’Edito des Matières Premières & Devises le 18/02/2011 : http://www.edito-matieres-premieres.fr/1516/devises/king-inflation-dollar.html