Dans un mois, les Anglais se déplaceront pour choisir de rester ou non la zone euro. Les sondages se suivent et confortent l’avance, bien que courte, des partisans du « Remain » (ceux qui veulent rester).
Beaucoup de bruit pour rien alors ce référendum ?
D’un point de vue des marchés, oui sans aucun doute. Gilles vous a expliqué, en début de semaine, que le FTSE avait même surperformé l’indice européen, l’EURO STOXX 50. Le verdict des marchés est donc parfaitement égal.
Le Brexit inquiète donc très peu les investisseurs et la confiance semble du côté de la Grande Bretagne.
En revanche, la livre sterling (GBP), elle, est nettement plus impactée par les attentes du référendum.
Après un début d’année sous pression, la devise anglaise s’est finalement reprise au fur et à mesure que les sondages éloignaient la perspective d’un Brexit.
Nous voyons, grâce à notre indicateur COT (dont j’ai expliqué le fonctionnement ici, ici et dernièrement ici en prenant un exemple sur les guerres des devises), l’évolution du positionnement des traders qui se sont couverts contre le risque face au Brexit. On note qu’une phase de distribution /débouclage semble prête à démarrer.
Le CAC s’est fait enfermer dans une nasse, le rectangle que j’ai cadré en bleu clair.
Commitment of traders GBP
La livre sterling pourrait donc rapidement se reprendre
De plus, même si quelques déceptions sont apparues dans les derniers chiffres PMI, la dynamique reste bonne et les statistiques de l’emploi publiés hier sont très encourageants avec 2400 demandes d’indemnisation en moins le mois dernier, des salaires en hausse de 2% sur le premier trimestre 2016 et une consommation qui se tient bien avec +1.3% pour les ventes de détail.
Ainsi, une fois la page du Brexit tournée, la Grande Bretagne pourrait sortir encore plus forte de cet épisode et attirer encore et toujours le monde économique. La preuve s’il y en avait besoin par le déménagement à Londres du siège social de Technip qui quitte la France suite à sa fusion avec FMC : son nouvel allié américain a estimé que Londres était plus « naturel » pour faire du business que Paris. CQFD.
Du coup, l’afflux de postes à hauts revenus, le dynamisme économique et la hausse des salaires (et de l’immobilier) pourraient constituer autant de facteurs qui ramèneront la thématique du resserrement monétaire sur le devant de la scène.
Et naturellement, c’est face à des devises plus faibles que les opportunités pourraient se dégager.
EURGBP : le bon plan
En tête, l’euro, qui semble devoir reprendre un biais baissier face à la livre sterling depuis quelques jours après son échec à franchir des résistances clés face aux devises majeures.
Sur le graphique ci-dessous, vous pouvez voir l’évolution de ces deux devises depuis le 10 février, date du plus bas des indices. En bleu, l’euro et en vert, la livre sterling. On voit nettement la reprise de la hausse sur la livre sterling depuis avril et, symboliquement, la surperformance face à la devise européenne ces derniers jours.
Indices des forces relatives Forex
La paire EURGBP semble donc naturellement être le bon plan du moment. Personnellement, j’ai profité d’un beau mouvement cette semaine, comme vous le voyez sur mes trades ci-dessous. Et ce n’est sans doute pas terminé.
Cliquez sur l’image pour l’agrandir
Alors que la distribution ne fait que commencer par les traders commerciaux, nous pourrions avoir un retour rapide vers de l’EURGBP vers 0.7365/50.
Graphique hebdomadaire EURGBP
Je vous recommande donc de surveiller le prochain rebond vers 0.7750 puis 0.7835 pour construire une position vendeuse sur la paire et tirer profit de ce Brexit !
Bons week-end !