La nouvelle stratégie de la BoJ se solde déjà par un échec sur le front des changes
Les grosses têtes des sciences économiques n’ont pas fini de débattre de l’impact des annonces de la Bank of Japan mercredi matin.
Ils en tireront sans doute des concepts théoriques qui repousseront les limites du concevable, et c’est tant mieux pour leurs éditeurs… mais les marchés n’ont pas tardé à rendre un verdict « brut de décoffrage ».
Fixer les taux longs à zéro, définitivement, cela revient à abolir le dernier espace de « libre arbitre » du marché (un espace déjà réduit à l’équivalent des « zones fumeur » dans les aéroports, c’est-à-dire 20 m² pour 2 hectares « non fumeurs ») et cela ne contribue en rien à renforcer l’inflation (quel effet sur les matières premières ?) ni à redonner des marges (temporaires) de compétitivité au yen, via son affaiblissement face aux autres devises.
Et c’est là l’un des enseignements majeurs des 48H écoulées depuis l’annonce de la BoJ : le yen se renforce et se rapproche inexorablement du seuil des 100 face au $.
Comment ce plafond va être préservé ? C’est la grande question de cette fin septembre… et peut-être le grand enjeu de cet automne, auquel il faudra rajouter l’incertitude électorale US.
Une montée de Trump dans les sondages pourrait faire bondir le yen au-delà des 100/$.