Et avec un CAC40 à 4500 points, vous comprenez un peu mieux comment « ça fonctionne » ? Le CAC40 qui repasse positif de +0,5% (à 4500 ?)… et vous le croyez ça ?
Qu’est ce que le « marché » achète au juste ? Vous n’en avez probablement pas la moindre idée… et si l’on reste dans des schémas d’analyse classique, nous non plus !
Mieux vaut se poser la question, non pas du « pourquoi » la hausse, mais de « qui » est constitué ce « marché ». Et ce « marché », c’est le cœur de la toute puissance financière. C’est une poignée d’acheteurs agissant comme une « plunge protection team » qui disposent de moyens financiers illimités (donc les banquiers centraux, vous les aviez reconnus) et qui peuvent s’exposer à des pertes illimitées (car si ça tourne mal, ces pertes là, c’est vous qui les paierez).
Le « marché », c’est une entité qui ne vit que pour prendre les 99% des opérateurs à contrepied dans des circonstances hors norme comme ce mercredi et qui compte sur les « suiveurs » pour donner de la consistance à des mouvements impossibles à anticiper, qui franchissent parfois -et comme aujourd’hui – les limites du surnaturel.
Une colossale manipulation des cours
Nous assistons à une colossale manipulation des cours, à l’éradication délibérée des vendeurs, pour faire chuter « techniquement » le VIX (qui culminait vers 22) et encaisser des milliards de dollars de valeur temps perdue en quelques heures.
Oui, c’est énorme, vertigineux… mais plus c’est gros, mieux ça passe.
Les raisons objectives de ce rebond de 150 points du CAC40 n’existent pas
Si le marché se met à approuver le programme économique de Trump après l’avoir haché menu et couvert de ridicule durant des mois,c’est une pure folie, et s’il parie au contraire qu’il ne sera pas appliqué, alors par quoi sera-t-il remplacé ?
Nul n’en sait strictement rien… et le marché moins que quiconque. Pas plus que la façon dont va réagir la Fed face au surgissement d’un mur (spécialité de Donald Trump) d’inconnues (avec beaucoup de pluriels).
Des commentateurs affirment gravement que nous assistons à la « fin d’un monde »… mais cela fait des années que nous avons annoncé « la fin des marchés » (et donc du monde de l’économie de marché).
Que restera-t-il ce soir pour penser qu’ils ne sont pas intégralement manipulés ? Et combien faudra t’il attendre avant que les épargnants réalisent que les représentants du Peuple – peu importe leur bord politique – ne sont que des pantins qui dansent au bout de grosses ficelles financières, tissées de fausse monnaie, alimentant une croissance plus fausse encore ?