Le CAC40 entame le quatrième trimestre sur un recul de -1,15%, ce qui n’est pas de bon augure… car en plus les volumes d’échanges ne sont pas anodins (3,4 Mds€) sans pour autant être spectaculaires. Il y a des grosses mains qui vendent, sans forcer, mais cela confirme que les séances de repli sont 4 fois sur 5 plus actives que les séances de rebond.
Le CAC40 est depuis 7 séances prisonnier du canal 4.415/4.350, avec une alternance parfaite de séances de replis et de rebonds presque symétriques.
Le CAC40 vient par ailleurs de dessiner un M baissier (encadré en violet) sous les 4.500/4.492 : la cassure des 4.350 devrait déboucher mécaniquement sur un retracement des 4.200Pts.
Mais la BCE pourrait encore venir scier les pattes des ours en promettant monts et merveilles monétaires ce jeudi… A moins que la BCE ait cessé de pouvoir manipuler les marchés par son verbe magique : sous la contrainte des pressions déflationnistes, elle vient d’inaugurer l’ère les actions concrètes dont les résultats, rapidement mesurables, risquent de ne pas être à la hauteur des attentes. Et si le scénario « à la japonaise » ne peut être diagnostiqué de façon incontestable dans un contexte de décrue durable des matières premières, la stratégie réclamée pour relancer la machine est bien la même que celle mise en œuvre par la BoJ deux décennies auparavant… avec l’insuccès que chacun connaît.
Les indices boursiers nippons n’avaient cessé de chuter malgré des taux zéro instaurés dès 1994… Les actions s’étaient abîmées, tout comme la croissance, dans la « trappe à liquidités », victimes de l’impossibilité pour les entreprises nippones de faire coïncider les valorisations et les anticipations bénéficiaires malgré une succession ininterrompue de QE plus massifs les uns que les autres. Cette impuissance et échec de la BoJ n’a pas servi de leçon à la FED, bien au contraire : elle reste convaincue que le principe de la planche à billet est le bon mais qu’il y avait une faille dans l’exécution.
Elle a en effet réussi, au-delà de toutes attentes, à regonfler des bulles d’ampleur jamais observée depuis 1929 ou la folie des dot.com de 1998/2000.
Et ce phénomène de bulle, nous le retrouvons évidemment dans le CAC40 GR qui permet de mettre en perspective la valorisation réelle du CAC40.
Et le CAC40 GR (le CAC40 Global Return, c’est-à-dire dividendes réinvestis) affichait encore un score de 10.300 points début septembre, ce qui est comparable à ceux d’octobre 2007 (juste pour remettre le niveau actuel du CAC en perspective). Le CAC40 GR a rebondi à 3 reprises en 6 séances sur la zone des 10.000 points.
Si certains gérants surveillent ce seuil et ont programmé leurs algorithmes pour se protéger d’une rupture bien plus symbolique que celle des 4.350, alors il faut s’attendre à un potentiel de baisse de 5% à 10% si la séquence de repli de juillet/août se duplique du fait d’une identité de vagues entre les 4 juillet et 8 août (et des mêmes algorithmes auto-réplicatifs que nous observons depuis juillet 2012).
Ce matin, le CAC 40 GR est repassé sous les 10 000 points, marquant, au bout de 30 minutes, un plus bas sur les 9965 points…