Tout se passe comme si deux lignes de défense au football américain venaient de se précipiter l’une vers l’autre : dans 99% des cas, elles se neutralisent en quelques secondes, et c’est exactement ce qui se produit, suite à la publication d’une rafale de statistiques aux États-Unis à 14h30.
Tout s’est figé et les indices boursiers semblent incapable de gagner ou de perdre un pouce de terrain. Alors même que la balance penche fortement en faveur d’un bilan positif, de nature à encourager les optimistes.
Le coût du travail repart à la hausse
Le chômage en données hebdomadaires reste en effet proche des planchers historiques (+2 000, à 211 000) mais sur une moyenne de quatre semaines, la situation continue de s’améliorer (-7 750 à 221 500) et le nombre total d’allocataire indemnisés tombe à 1,76 million, meilleur score depuis mars 1973.
Après un petit creux apparent en terme d’activité au mois de mars, la machine semble bien repartie en avril avec une hausse de 2,1% du nombre d’heures travaillées, ce qui entraîne – et c’est peut-être là le problème – une hausse de 2,7% du coût unitaire du travail.
D’où une productivité en hausse de seulement 0,7% au 1er trimestre quand le PIB ressort à +2,3%… et là, Wall Street peut légitimement faire la grimace.