Faut-il enfin croire à un signe positif du côté du commerce extérieur américain ?
On pourrait le penser en découvrant une contraction de 15% du déficit commercial américain en février (de 58 Mds$ vers 49 Mds$)… mais il y a un « biais ».
Les exportations américaines ont progressé de 2,5% à 208,5 Mds$ (pour la vraie « bonne nouvelle ») et les importations ont reculé de 1,8% à 257,5 Mds$… mais cela ne veut pas dire grand chose.
En effet, le même phénomène se répète chaque année en février et c’est dû au Nouvel an chinois. L’économie de l’Empire du milieu s’arrête alors durant 10 jours, et les exportation chinoises à destination des États-Unis en font autant.
Il est question de 30 à 35 Mds$ par mois. Dès lors même une réduction de seulement 10 ou 15% des « exports » représente une énorme différence.
Un commerce structurellement déséquilibré
Les économistes ne pourront se prononcer sur une amélioration tendancielle qu’en juin prochain… ou alors Wall Street se met à anticiper que Donald Trump va obtenir de toute façon un rééquilibrage des échanges avec la Chine de 100 Md$ par an (ce qu’il revendique).
Mais la seule chose que les USA réussissent encore à exporter de façon très profitable – et sans concurrent notable -, ce sont les films de Hollywood et les systèmes d’armement les plus sophistiqués.
L’Arabie saoudite achète les secondes, pas les premiers, Pékin autorise l’exploitation de certains films ne contenant aucune scène anti-chinoise mais ne pourra jamais acheter un radar US : il y a peu de chance que ce schéma s’inverse !