Ils précipitent le titre nettement en-deçà du support majeur des 2€ du 10 février 2016, pour inscrire un nouveau plancher historique à 1,91€, un cours inférieur de 50% à celui de l’avant veille et de 66% (les deux tiers !) inférieur à celui du 4 octobre dernier (5,25€).
La valorisation de 875 M€ est à comparer à une dette de 2,09Mds€ (contre 1,93Mds€ au 30 juin et 1,54Mds€ au 31 décembre 2017), et c’est ce ratio qui devient effrayant puisque la solution ne peut plus passer par une augmentation de capital, qui serait ultra-dilutive (il faudrait multiplier le nombre de titres en circulation par plus de deux).
Sur les neuf premiers mois de l’année, la perte nette s’est creusée d’environ 400M€ contre 373 M€ sur les neuf premiers mois de 2017 ; en parallèle, le chiffre d’affaires, de l’ordre de 4Mds€ en année pleine, s’est contracté à 0,961Mds€ au troisième trimestre.
Des perspectives qui n’incitent pas à l’optimisme
Le groupe s’attend en outre à un ralentissement de la demande aux Etats-Unis (son premier client) au quatrième trimestre en raison de la récente augmentation des stocks de tubes.
Enfin, les flux de trésorerie disponibles du groupe sur un an sont ressortis deux fois plus négatifs au troisième trimestre 2018 : à -153M€, contre -72M€ au troisième trimestre 2017.
Une restructuration de la dette pourrait passer, comme pour CGG (autre naufragé du secteur parapétrolier après l’effondrement du cours du baril vers les 35$ fin 2015) par une conversion des obligations en titres à émettre… et on en revient au risque de dilution évoqué plus haut.
Une star déchue du CAC40
La société avait encore il y a peu une image nettement plus reluisante : Vallourec pesait plus de 50Mds€ en mai 2010 et sa direction engrangeait année après année des prix de l’entreprise la plus « successful » et la plus attractive de la cote parisienne.
Une descente aux enfers sans précédent pour une ex-star du CAC40 !
Mon avis : voilà un titre réservé à ceux qui préfèrent détenir une part d’entreprise en difficulté à une option sur une valeur industrielle cyclique expirant fin 2018. Car il faut être prêt à perdre 40% de sa mise (en cas de chute vers les 1€), mais il y a peut-être 30 à 40% à gagner si les « shorts » se rachètent.
Total est sur un point d’entrée pour se placer à la hausse !