Pendant que la planète entière a les yeux braqués sur le G-20 de Buenos Aires, juste de l’autre côté du Rhin, le Titanic de la Deutsche Bank s’enfonce sous les flots (-50% depuis le 1er janvier, cassure du plancher historique en cours) et seule la poupe émerge encore, ce qui permet d’apercevoir les hélices tordues et le gouvernail hors d’usage.
En plus d’encours de dérivés d’une ampleur intergalactique et d’une rentabilité tombée au fond d’un trou noir, Deutsche Bank fait l’objet d’une enquête pour blanchiment de capitaux dans le cadre des Panama Papers (elle n’est pas la seule, Danske Bank subit également une enquête pour blanchiment de capitaux russes… mais c’est presque à sa propre demande et avec sa pleine coopération).
Quand la Deutsch Bank ouvrait grand les bras à Donald Trump
Il y a plus cocasse encore dans cette affaire : la Deutsche Bank est le banquier conseil de la galaxie Trump en Europe et un article de Bloomberg vaut la peine d’être lu puisqu’on y apprend que les relations entre Donald Trump et la « DB » remontent aux années 1990, quand le magnat de l’immobilier multipliait les faillites et se voyait boycotté par toutes les banques américaines.
La suite des événements constitue une longue liste de conflits d’intérêt et d’arrangements « borderline » entre Trump et le « DB »… mais ce qui intéresse les enquêteurs, c’est le rôle que la banque aurait pu jouer dans le cadre de la mise en place d’un vaste système de fraude fiscale (passant par l’Islande, les îles Vierges et le Panama) au profit du groupe Trump et de son gendre Jared Kushner.
Rassurez-vous : Donald Trump niera avoir eu la moindre connaissance des agissements de la « DB » (agissant de sa propre initiative et impliquant des employés « voyous », comme das la cas de l’affaire Khashoggi) et ignorer si les îles Vierges se situent aux Caraïbes ou dans l’Océan arctique.
Que valent les démentis des rumeurs de fusion avec Deutsche Bank ?