Donald Trump va tenter par tous les moyens juridiques (et pression sur l’éditeur) d’empêcher la sortie du bouquin de John Bolton (« le menteur »), son ex-responsable des Affaires étrangères au Proche Orient qui rêvait de « vitrifier » l’Iran une bonne fois pour toutes et qui fut viré avec pertes et fracas par le locataire de la Maison Blanche.
Les médias américains tentent par tous les moyens de se procurer les « meilleures feuilles » du brûlot intitulé « c’est arrivé dans cette pièce-là » (comprenez, le « bureau ovale »).
Parmi les premières fuites ayant trait au déballage du linge sale de John Bolton, il y a cette conversation rapportée entre Donald Trump et Xi Jinping lors d’une visite à Pékin où le Président Américain demande à son homologue chinois d’accélérer les importations de produits agricoles car cela accroîtrait ses chances de réélection en novembre prochain.
Il s’agirait d’une grave faute passible « d’empeachment« : toute demande d’aide d’un Président à des fins politiques personnelles auprès d’une puissance étrangère s’assimile à une « forfaiture » et possiblement de la haute trahison s’il s’agit d’une puissance hostile aux intérêts américains, selon la Constitution américaine.
Toute la question porte sur la formulation exacte des propos de Donald Trump : c’est gravissime s’ils figurent bel et bien dans une seule et même phrase, c’est sans intérêt si ce sont deux phrases prononcées séparément puis accolées (un grand classique pour discréditer n’importe qui) et de ce fait « extraites de leur contexte ».