Donald Trump avait un petit peu contrarié les marchés jeudi soir en déclarant que « couper tous les ponts avec la Chine est une option ».
A part ses plus fidèles supporters, personne ne croire à un tel scénario… mais c’était un nouveau signe de recours à la « stratégie de la tension », ce qui n’est pas bon pour les affaires, si jamais cela pouvait s’avérer bon pour ses scores dans les sondages.
Pékin qui calcule toujours trois ou quatre coups d’avance (ou à un horizon de trois ou quatre ans) quand Trump calcule tout par rapport à l’élection du mardi 3 novembre (d’ici trois ou quatre mois) tente de calmer le jeu et d’apaiser les tensions avec Washington ce matin.
La Chine réaffirme qu’elle va se conformer aux termes de la phase 1 de l’accord commercial signé l’été dernier.
Elle va accélérer ses achats de produits agricoles américains après avoir recommandé ces derniers jours aux entreprises chinoises de préférer d’autres fournisseurs de soja et de viande de porc que les agriculteurs et éleveurs américains, suite à « l’ingérence de Washington dans les affaires internes du pays », notamment en retirant à Hong Kong de son statut de partenaire commercial privilégié.
Pékin poursuit la stratégie consistant à faire passer Donald Trump pour un agresseur compulsif tandis que la Chine cherche en permanence l’apaisement, la coopération et la fluidité du commerce international… Une forme d’exemplarité (nous ne sommes pas dupes) face à la perte de sang froid du locataire de la Maison Blanche, en perdition dans les sondages avec 12 points de retard sur son concurrent démocrate, Joe Biden.