Voilà de quoi faire poindre un rayon de soleil inespéré sur l’Élysée, Matignon et Bercy : l’OCDE chouchoute la France dont elle révise à la hausse de son pronostic de croissance de +1,2% à +1,4% en 2016 (et +1,5% en 2017).
En France « ça va mieux »… mais difficile d’affirmer que « ça ira encore mieux ».
Car dans le même temps, l’OCDE révise à la baisse ses anticipations aux Etats-Unis (à +1,8% contre +2%), au Brésil, en Chine. La Suisse quant à elle a fait savoir ce matin que son PIB avait ralenti plus que prévu au 1er trimestre 2016.
Vous brûlez certainement de connaître les causes du « ça va mieux » dont bénéficie la France : incontestablement, notre filet de sécurité social (chômage, RSA, préretraites…) soutient la consommation, à défaut de soutenir les créations d’emplois (les « emplois aidés » ne créent pas de richesse, ils réconcilient une partie de la population avec le monde du travail).
L’hiver très clément à permis à des millions de Français d’économiser des centaines de millions d’euros en frais de chauffage, la baisse des carburants ne représente en revanche que des économies marginales (nette renchérissement depuis mi-février).
Les incitations fiscales à l’achat d’immobilier fonctionnent également très bien (la moitié des biens vendus cette année offrent la possibilité de réaliser des économies d’impôts) et tout ce que l’on peut souhaiter, c’est que ce succès ne s’essouffle pas.
Il y a également l’Euro de football qui devrait doper les recettes touristiques… mais avec les grèves et les « récents » blocages, le risque est bien réel de voir les investisseurs se montrer plus frileux.
Autrement dit, il y a beaucoup de facteurs ponctuels dans l’embellie anticipée par l’OCDE et qui auront disparu des radars d’ici l’été.