C’est LVMH qui ouvrira demain soir le bal des publications trimestrielles, avec ce gros questionnement concernant la vigueur de la demande chinoise cet été.
Une croissance de 10% est anticipée, à peine plus faible les 11% constatés au deuxième trimestre 2018, car les vrais problèmes qui se profilent ne se sont pas encore matérialisés.
Pékin pourrait :
- resserrer les boulons en matière d’emplettes à l’étranger en abaissant par exemple le plafond de 20 000 yuans/touriste/an (environ 3 000$) ;
- les douanes aéroportuaires pourraient s’assurer avec beaucoup plus de zèle que la valeur des articles rapportés de l’étranger n’est pas minorée de façon à échapper au seuil de taxation ;
- restreindre les marges de manœuvre des importateurs grossistes, les « Daigou » qui échappent en partie aux lourdes taxes grâce aux régimes spéciaux concernant les importations dans des zones de libre-échange (pas plus de 11,9 à 26,35% sur les produits étrangers).
Fin de cycle pour LVMH ?
LVMH a peut-être atteint le sommet de la vague avec une accélération des ventes aux Etats-Unis (dont a beaucoup profité le secteur bagagerie/maroquinerie) car la réforme fiscale a surtout profité aux plus riches.
LVMH n’a pas le droit de décevoir, car les valorisations intègrent déjà des hypothèses de croissance exponentielle… potentiellement trop optimistes pour la période 2019/2021.
Enfin, il y a ce consensus écrasant de 100% en faveur de l’achat ou de la conservation du titre !
Selon Datastream, 68% des analystes sont à l’achat et 32% sont à conserver, avec un objectif de cours moyen de 325€, soit environ 15% de plus que les cours actuels (282€ ce 8 octobre).
Attention : la marge de sécurité par rapport au support majeur des 279€ est désormais quasi nulle !
Des taux à 3,5% ? Même pas le commencement d’un problème pour Wall Street !