Cher lecteur,
C’est un début de semaine en forte baisse auquel nous avons droit sur le CAC.
En effet, vendredi, Wall Street connaissait sa plus forte baisse depuis le Brexit. Par effet inverse, le VIX bondissait de près de 40% vendredi soir (cf. rectangle noir sur le graphique) ; l’indice de la peur poursuit d’ailleurs ce mouvement ce matin sur les futures, en étant de nouveau attendu en forte hausse cet après-midi.
L’élément central depuis la fin de semaine dernière a été la forte chute de l’obligataire, et donc de la nette remontée des rendements obligataires (le rendement du Bund allemand est, par exemple, repassé positif). Sans aller jusqu’à envisager les prémisses d’un krach obligataire, le constat est que cela a littéralement plombé certains segments de la cote (comme les foncières).
Mario Draghi n’a rien fait jeudi (le comité de la BCE n’ayant même pas discuté d’une éventuelle extension du QE) et, aux Etats-Unis, malgré les dernières statistiques macro décevantes, cela ne semble pas refroidir les ardeurs des membres de la Fed, qui ont continué à prôner un nouveau relèvement rapide du loyer de l’argent. Sur ce point, après Jeffrey Lacker (de la Fed de Richmond), Eric Rosenberg (président de la Fed de Boston) y est lui aussi allé de sa déclaration hawkish la semaine dernière. Cet environnement crée beaucoup d’incertitude et de craintes quant au calendrier de la Fed (la probabilité d’une hausse de taux étant remontée vendredi à 32%).
La baisse du pétrole pèse également après l’annonce vendredi soir (données de l’américain Baker Hughes) d’une nouvelle hausse hebdomadaire du nombre de forages aux Etats-Unis.
Les nouvelles corporates
Samsung a chuté cette nuit en Asie (tombant au plus bas depuis deux mois) après le rappel de son nouveau téléphone, le Galaxy Note 7.
En Europe ce matin, Deutsche Bank était en baisse alors que, dans une étude parue en fin de semaine dernière, la plus grande banque allemande a fait état de prévisions à long terme peu engageantes.
Dans l’Hexagone, Areva (FR0011027143) devrait céder sa filiale éolienne Adwen au géant du secteur Gamesa. Alstom (FR0010220475, dont l’Etat est actionnaire à hauteur de plus de 20%) était également surveillé alors qu’une réunion interministérielle se tenait ce matin à l’Elysée suite à la décision du groupe d’arrêter la production de trains dans son usine de Belfort. Zenith (filiale de Publicis) a relevé ses prévisions pour la croissance du marché publicitaire mondial cette année (désormais attendue à +4,4% contre +4,1% anticipé auparavant).
Pour le reste, on notera quelques opérations dans l’obligataire. Altice (maison mère de SFR Group) a ainsi annoncé la finalisation d’une opération de refinancement de sa dette obligataire pour un montant de 3,8 milliards de dollars. De son côté, Axa a placé une émission obligataire auprès d’investisseurs asiatiques d’un montant global de 850 millions de dollars.
Les recommandations de broker
Jefferies a abaissé ses objectifs de cours sur Orange et Bouygues (respectivement de 18,50 € à 16,50 € et de 44 à 37 €) mais a par contre relevé sa cible sur SFR Group de 20 à 25 €.
Deutsch Bank a ramené de 100 à 95 € sa cible sur Sanofi-Aventis. Ce même intermédiaire financier a par contre relevé de 88 à 92 € sa cible sur Arkema.