Voici encore une illustration de la folie complète qui se déchaîne à propos de la blockchain.
Longfin : un exemple saisissant
Une compagnie totalement inconnue il y a 9 mois lors de son introduction sur le Nasdaq – du nom de Longfin – a vu son cours s’envoler de 5$ vers 143$ en une semaine avant de rechuter vers 78$ ce mardi.
Longfin est une start-up dont le projet est de réaliser du micro-crédit en s’appuyant sur la technologie blockchain. La société développe un business model pouvant inclure des prêts adossés à un portefeuille de crypto-devises (qui n’existe pas encore).
Le mot blockchain déchaîne les passions
Le P-DG a déclaré lui-même ne pas comprendre le cours de Bourse et une capitalisation de 7 milliards de dollars. Oui, sept milliards, je l’écris en toutes lettres. En effet, actuellement la société ne réalise que 28Mn$ de chiffre d’affaires. De plus, elle n’a jamais enregistré la moindre activité sur le Bitcoin ou autre Ethereum depuis sa création. Et il n’est pas certain que cela soit possible, vu la volatilité du sous-jacent !!!
Achetez crypto-bidule !
Il y a aussi cet autre exemple d’absurdité d’une entreprise qui a changé de nom et y a associé le mot « blockchain ». Le souci ? Cela n’a pas le moindre rapport avec son activité. Le cours de Bourse a pris +600% en 1 mois. Mais personne n’a pris la peine de vérifier quel est son véritable « métier ».
Voilà donc la parfaite illustration de la bêtise insondable d’un pseudo « marché » où des machines tout aussi imbéciles (enfin, ce n’est pas de leur faute mais de celle des programmeurs) achètent absolument n’importe quoi à n’importe quel prix. Les robots se fient à « l’effet Panurge ». Les « algos » sont simplement programmés pour « payer » tout ce qui monte, ou qui est en rapport avec des mots clés. Evidemment, en ce moment c’est blockchain ou crypto-bidule.
Des marchés où les cyniques font fortune en exploitant les tares les plus répandue en ce bas monde : l’avidité, l’aveuglement, la bêtise.